Wimbledon : "Je déteste abandonner", souligne Rafael Nadal, après sa qualification en demi-finale dans la douleur
Blessé aux abdominaux, le numéro 4 mondial a tenu bon pour venir à bout de son adversaire, l'Américain Taylor Fritz, et ainsi décrocher son ticket pour le dernier carré à Londres, mercredi.
Encore une fois, Rafael Nadal est allé chercher les limites de son corps. Malgré une forte douleur abdominale, l'Epagnol s'est qualifié mercredi 6 juillet pour les demi-finales de Wimbledon, après sa victoire sur l'Américain Taylor Fritz (3-6, 7-5, 3-6, 7-5, 7-6[10-4]).
Alors que son père et sa soeur lui ont conseillé de se retirer, "Rafa", fidèle à sa réputation, a refusé de jeter l'éponge. "Je déteste abandonner", a-t-il expliqué en conférence de presse. Si son état lui permet, Nadal affrontera l'Australien
Nick Kyrgios au prochain tour pour une place en finale.
Votre père et votre soeur vous ont fait des signes dans le deuxième set, que voulaient-ils ?
Rafael Nadal : Ils me disaient d'abandonner. Mais c'est difficile d'abandonner au milieu d'un match. C'est difficile, même si j'y pensais depuis un moment. Mais d'un autre côté, il m'est déjà arrivé d'abandonner dans ma carrière. C'est quelque chose que je déteste faire. Alors j'ai continué d'essayer de jouer.
Pensez-vous pouvoir être remis pour votre prochain match ?
Je ne sais pas. Je ferai de nouveaux examens jeudi. Il est évident que je ne suis pas le genre de joueur qui n'a jamais été blessé. J'ai l'habitude d'avoir des problèmes physiques et j'ai l'habitude de contenir ma douleur et de jouer avec ces problèmes. Ca fait quelques jours que j'ai ces douleurs, mais aujourd'hui c'était nettement pire, j'ai eu bien plus mal et ça m'a nettement plus handicapé.
"For a lot of moments I was thinking maybe I will not be able to finish the match"
— Wimbledon (@Wimbledon) July 6, 2022
The mentality of a champion who never quits#Wimbledon | #CentreCourt100 | @RafaelNadal pic.twitter.com/PEKGN1R9fU
Mais j'ai réussi à gagner le match et voyons comment ce sera demain. On ne peut pas faire grand chose. Le docteur est venu, il m'a donné des anti-inflammatoires et des analgésiques. Le physio a essayé de détendre un peu le muscle. Mais c'est difficile. On ne peut pas soigner ce que j'ai comme ça. Mais comme je l'ai dit, il n'est pas facile de quitter le tournoi, de quitter Wimbledon, même si la douleur est vive. Je voulais juste terminer, quel que soit le résultat. Je préfère évidemment gagner. Alors je me suis battu. Et je suis fier de mon état d'esprit et de la façon dont j'ai réussi à être compétitif dans ces circonstances.
Quelles sont vos chances de jouer contre Nick Kyrgios en demi-finales ?
Je ne sais pas. Je ne peux pas donner de réponse précise parce que si je vous disais quelque chose de précis et que demain il se passait quelque chose d'autre, je serais un menteur...
Propos recueillis en conférence de presse
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