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Wimbledon : Nicolas Mahut et Edouard Roger-Vasselin battus en finale du doubles hommes

Nicolas Mahut et Edouard Roger-Vasselin se sont inclinés en finale du tournoi de doubles hommes samedi à Wimbledon. La paire tricolore a donné tout ce qu'elle pouvait, lors d'une finale qui restera certainement dans les annales face aux Colombiens Juan Sebastian Cabal et Robert Farah. Mais au terme de cinq sets et de 4h56 de jeu (6-7, 7-6, 7-6, 6-7, 6-3), Mahut et Roger-Vasselin ont dû céder.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (BEN STANSALL / AFP)

Du suspense, de la dramaturgie, des coups et près de cinq heures de jeu. Il y aura tout eu en finale du doubles hommes à Wimbledon samedi. Tout, sauf la victoire au bout pour Nicolas Mahut et Edouard Roger-Vasselin. Les deux Tricolores se sont inclinés contre la paire Farah – Cabal au terme d'un match exceptionnel à tout point de vue (6-7, 7-6, 7-6, 6-7, 6-3). Les Français pourront nourrir des regrets tant les occasions de l'emporter ont été nombreuses sur le gazon londonien. Il restera de cette rencontre des souvenirs à la pelle et la consécration pour les Colombiens.

Il ne fallait pas avoir pris de réservation pour la soirée. Car les deux duos ont eu les plus grandes peines du monde à se départager sur le Centre Court. Quatre premiers sets, quatre tie-breaks et deux petits breaks seulement, le match a longtemps eu des airs de guerre des nerfs à qui craquera en premier. Les Français avaient pourtant pris le meilleur départ, en remportant la première manche, non sans une frayeur. Mahut et Roger-Vasselin ont mené 6-2 dans le jeu décisif avant d'être repris à 6-5, service Farah. Il s'en est fallu d'un point capital de "ERV" sur un retour tranchant pour sauver l'essentiel.

Grand spectacle et sacrée poisse

Mais ce frisson s'est transformé en mauvaise habitude. Les deux Tricolores ont mené 5-3 dans les deux tie-breaks suivants, avant de s'écrouler et de laisser leurs adversaires prendre les devants dans ce match. A leur décharge, ils n'ont toutefois pas été aidés par les coups du sort. Dans le premier set, Mahut a goûté de près à la pelouse du All England Lawn Tennis and Croquet Club à 6-5 sur un smash de Farah reçu en pleine tête par l'Angevin. Déjà gêné par une gastro en début de tournoi, l’Angevin a longtemps fait craindre une finale terminée prématurément sur abandon, l’œil gauche sérieusement touché. Mais Mahut s’est accroché et s’est remis rapidement dans le rythme du match.

Puis lors du tie-break de la troisième manche que les éléments ont semblé se déchaîner contre les Bleus. Une décision contestable de l'arbitre pour valider un service jugé faute par l'arbitre de ligne et qui a perturbé Mahut, un retour boisé de Cabal qui accroche la ligne et un autre qui prend la bande du filet pour conclure la troisième manche : rien n'a été dans le sens des Tricolores. Même leur break à 2-1 dans le quatrième set, le tout premier du match n'aura été une joie que de courte durée, aussitôt effacé par leurs vis-à-vis.

Il a donc fallu en passer par un dernier set sous le toit et avec une tension à son paroxysme pour accoucher d'un vainqueur. Farah et Cabal ont cette fois frappé les premiers en breakant à 2-1. Mais comme lors de la manche précédente, les deux paires se sont retrouvées quelques minutes plus tard dos à dos, à 3 jeux partout. Est-ce l'usure, la fatigue ? Ou encore l'inexpérience d'un duo qui n'avait jamais disputé de tournois du Grand Chelem ensemble ? Dans ce septième jeu si important, les Français ont concédé trois balles de break dont deux quand Nicolas Mahut a de nouveau pris deux balles dans le torse puis le bas-ventre. Rageant et décisif.

La paire colombienne a plié l'affaire grâce à de nouveaux points de haute volée et devient la première de l'histoire de leur nation à soulever un tournoi du Grand Chelem. Elle s'empare par la même occasion de la place du numéro un mondiale. Pour Nicolas Mahut, il faudra encore patienter pour décrocher un cinquième Majeur en doubles, et ajouter à son match de légende contre John Isner, une défaite au terme du match le plus long de l'histoire, un nouveau souvenir douloureux à Wimbledon. La déception peut être tout aussi grande pour Edouard Roger-Vasselin, battu pour la deuxième fois à ce stade en doubles après 2016.

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