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Wimbledon : Novak Djokovic, le dernier rempart parfait

Si la lumière se concentre sur Roger Federer après sa victoire sur Rafael Nadal en demi-finale, on en oublierait presque que le favori naturel de la finale de Wimbledon dimanche se nomme Novak Djokovic. Impeccable depuis le début du tournoi, le numéro un mondial est en position idéale pour décrocher un 5e titre sur le gazon londonien.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (VICTORIA JONES / MAXPPP)

Sans terreur ni fracas. Novak Djokovic est en finale d’un tournoi du Grand Chelem, comme une habitude. Le Serbe sera à l’affiche du Centre Court dimanche à Wimbledon, et on en finirait par ne plus s’en émouvoir. Avec Roger Federer comme adversaire après être sorti vainqueur du 40e Fedal, Novak Djokovic semblerait en retrait, pas la vedette du jour. Pire, comme s’il était un outsider. Ce serait mal connaître l’animal serbe. Rarement mis à mal durant le tournoi, "Nole" coche toutes les cases pour se voir accrocher l’étiquette de favori.

Même Federer en est bien conscient. Le défi Nadal est peut-être réussi, un autre au moins aussi grand l'attend désormais pour le titre. "Novak a été impérial encore (NDLR : contre Roberto Bautista Agut). Il est solide comme un roc, assure le Suisse. J'espère pouvoir le pousser à bout et le battre, mais il n'est pas N.1 mondial pour rien." Après sa défaite en demi-finale de Roland-Garros, dominée sans discussion par Dominic Thiem, Novak Djokovic s'est particulièrement bien remis à l'endroit sur un gazon londonien, un terreau plus fertile à un de ses exploits.

Un premier vrai test pour le Djoker

Il faut bien dire que jusqu'ici, l'homme aux quatre trophées à Londres n'a pas eu à vraiment forcer son talent. La tête de série numéro un aura vu son tableau s'ouvrir de lui-même et le voilà en finale sans avoir eu à ferrailler contre un joueur du Top 20 de toute la quinzaine. Seul le Polonais Hubert Hurkacz au 3e tour et Bautista Agut vendredi ont un temps poussé Djokovic dans ses retranchements. Une colère, un hurlement et le rouleau compresseur repartait, pour quatre matches joués en 2h03 ou moins. Du grand Djoko, qui réussit à sa 100% la mission première qu'il s'est attribué : se faire plaisir.

Le tout en assurant si possible un peu plus sa place dans les annales du tennis par la même occasion. "Je veux marquer l'histoire de ce sport", a insisté le Serbe après sa demi-finale. Il pourrait ainsi revenir à deux longueurs de Rafael Nadal et à quatre de Roger Federer dans l'histoire au nombre de Grands Chelems remportés et rejoindrait les deux hommes ainsi que Rod Laver comme seuls joueurs à avoir décroché quatre Majeurs dans leur trentaine.

"Je me vois mal surprendre Novak dimanche"

Car s'il n'a pas eu à trop forcer jusqu'ici son talent, "Nole" se voir offrir comme cerise sur le gâteau un de ses plats préférés. "J'ai joué contre Roger des finales épiques ici, il y a quelques années, je sais à quoi m'attendre. Je vais me battre et tout donner. C'est une finale à Wimbledon. C'est le genre de match dont je rêvais quand j'étais jeune." Djokovic – Federer, c'est un classique des finales à Wimbledon, la quatrième de l'histoire du Grand Chelem anglais. Et à l'image du déséquilibre de leurs dernières confrontations, le numéro un mondial a pris l'ascendant sur le Bâlois avec des succès en 2014 et en 2015 pour le titre.

Les deux hommes se connaissent par cœur – ils vont s'affronter pour la 48e fois dimanche – et sont dans leur jardin. Leur demi-finale à Bercy l'an passé avait été élu meilleur match de 2018 par l'ATP. Tout est réuni pour offrir un spectacle immense, à la hauteur de ses protagonistes. Tout l'est aussi pour désigner Novak Djokovic comme le favori légitime du match. D'autant qu'il semble avoir suivi de très près la prestation de son adversaire en demi-finale pour écarter Rafael Nadal. "On sait tous à quel point il est bon n'importe où, mais en particulier sur gazon, analyse-t-il. Cette surface sied à merveille à son jeu. Il aime jouer très vite et ne pas laisser de temps à son adversaire. Il ne vous laisse jamais les mêmes coups à jouer, il vous pousse à tout précipiter. Pour des joueurs comme Nadal ou moi qui aimons avoir un peu plus de temps, c'est une pression permanente à laquelle vous devez faire face."

La tendance, l'histoire, la forme du moment et en plus la recette pour ne pas se faire surprendre, Djokovic semble bien avoir toutes les cartes en main. "Je me vois mal surprendre Novak dimanche" acquiesce Federer. Quel meilleur signe que votre adversaire voyant mal comment vous priver du sacre ?

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