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Tennis : l'Ukrainienne Marta Kostyuk refuse de saluer son adversaire russe Anastasia Potapova et déplore le "silence" de la WTA à Miami

Anastasia Potapova a reçu un avertissement, la semaine dernière à Indian Wells, pour être entrée sur le court vêtue d'un maillot du club du Spartak Moscou.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
L'Ukrainienne Marta Kostyuk, durant le tournoi d'Indian Wells, le 8 mars 2023. (ROB PRANGE / AFP)

Défaite 6-1, 6-3 par la Russe Anastasia Potapova au deuxième tour du WTA 1000 de Miami, jeudi 23 mars, l'Ukrainienne Marta Kostyuk a refusé de lui serrer la main à l'issue du match. Elle reproche également à la WTA d'ignorer une demande de réunion avec les joueuses de son pays. "Nous voulions une réunion avec le conseil d'administration [du circuit] et nous ne l'avons pas obtenue. Pas de réponse, rien, juste le silence", a-t-elle déploré devant les médias, sans dévoiler davantage les sujets qu'elle aimerait aborder au cours de cette réunion.

Anastasia Potapova, 26e joueuse mondiale, avait provoqué la colère des joueuses ukrainiennes, la semaine dernière à Indian Wells, en entrant sur le court vêtue d'un maillot du club de foot du Spartak Moscou. Cela a été perçu comme un signe de soutien à son pays dans le conflit en Ukraine et lui a valu de recevoir un avertissement formel de la WTA. Pas de quoi satisfaire Kostyuk. "Il y a beaucoup de choses au sujet desquelles je ne suis pas d'accord avec ce que fait la WTA. Cela ne va rien changer", a-t-elle déclaré.

"C'est évident qu'il y a des tensions"

La semaine passée, sa compatriote Lesia Tsurenko avait déclaré forfait juste avant d'affronter la Biélorusse Aryna Sabelenka, au tournoi WTA 1000 d'Indian Wells, expliquant après-coup avoir été victime d'une "crise de panique" à la suite d'une conversation avec le patron de la WTA sur les conséquences de l'invasion russe dans son pays. Sabalenka avait quant à elle reconnu qu'"il y a beaucoup de tensions" entre Russes et Biélorusses d'un côté et Ukrainiennes de l'autre, affirmant même n'avoir jamais "ressenti autant de haine sur le circuit". "Il se peut que je ne dise pas bonjour à certaines joueuses, mais je n'ai jamais approché personne, je n'ai jamais parlé à personne. Peut-être ai-je répandu la haine par ma seule présence", lui a indirectement répondu Marta Kostyuk, l'une des trois Ukrainiennes engagées dans le tableau final à Miami.

"C'est évident qu'il y a des tensions, nous ne sommes pas amis, nous sommes en guerre en ce moment", a abondé Kostyuk, âgée de 20 ans, qui a remporté son premier titre WTA à Austin, au début du mois, en battant la Russe Varvara Gracheva en finale. A la question de savoir si elle est capable de faire abstraction de la guerre lorsqu'elle est sur les courts, Kostyuk répond : "Ça dépend des jours. Je pense qu'il est préférable d'éviter tout type d'informations, car depuis un an, la plupart de celles que je reçois sont horribles et mauvaises".

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