Test de rêve pour les Bleus
Si l'on regarde les 20 dernières années, les matches opposant le Brésil à la France, ont souvent tourné à l'avantage des Bleus. Les plus anciens se souviendront notamment d'un quart de finale du Mondial 1986 remporté aux tirs au but, les jeunes adultes pensent encore souvent à la finale de 1998 et les célébrations qui s'en sont suivies, et les plus jeunes ont également pu profiter d'un mémorable succès de l'équipe de France et d'un certain Zidane sur la Seleçao lors du Mondial 2006. Autant de confrontations lors desquelles la France n'avait pas la faveur des pronostics, et autant de confrontations lors desquelles les Bleus ont eu raison des malheureux Brésiliens. Ces statistiques auraient un sens, si l'équipe désormais dirigée par Laurent Blanc -privé de finale en 1998- n'avait pas connu le fiasco sud-africain...
L'équipe est toujours en reconstruction le certifie le successeur de Raymond Domenech. Et un tel match, face à ce qu'il considère comme "l'une des deux ou trois meilleures équipes" du moment, représente un test grandeur nature, qui permettra de savoir si les progrès aperçus lors des dernières sorties tricolores sont confirmés. "On va essayer de voir ce qu'on est capable de faire contre une des meilleures équipes à ce niveau-là", indique le 'Président'. Et le sélectionneur compte sur le très difficile public parisien. "On joue à Paris, à domicile et on ne comprendrait pas qu'on ne fasse qu'une équipe de déménageurs et de récupérateurs". Conscient qu'une grosse défaite serait lourde à gérer, Blanc reste prudent. "Cela va être difficile, il faut se rendre à l'évidence mais on va jouer avec nos valeurs, nos atouts, la philosophie qui nous caractérise depuis six mois. Ce sera le test ultime. Il faut essayer d'être à la hauteur au niveau du jeu. On va voir les progrès qu'on a à faire pour faire partie des meilleures équipes du monde", a-t-il estimé.
Le Brésil a également un nouveau sélectionneur, Mano Menezes, qui comme Blanc, mise sur un effectif rajeuni. "Le nouveau sélectionneur a lui aussi établi une ligne de conduite avec de jeunes joueurs", explique Laurent Blanc qui indique que ce choix se comprend en raison de l'organisation dans trois ans de la Coupe du monde au Brésil. "C'est difficile de les analyser mais leur ligne directrice c'est de maîtriser le ballon. Il est très important de ne pas le perdre facilement parce que c'est une équipe qui est capable de vous le prendre et de malheureusement vous le rendre assez tard. Mais notre philosophie va rester la même, même contre le Brésil", a insisté Blanc.
Une rencontre face au Brésil représente toujours un match à part. Tous les joueurs de l'équipe de France ne peuvent s'empêche de penser aux deux derniers France-Brésil. "Mon souvenir, c'est la finale de la Coupe du Monde, comme pour tout le monde je pense, a ainsi déclaré Jérémy Ménez. Cela reste un très, très beau souvenir pour toute la France. Je ne sais plus où j'étais mais j'étais en vacances. 2006, c'était le retour de Zidane qui avait fait un gros gros match, comme toute l'équipe." Hoarau a même expliqué qu'il avait soutenu la Seleçao en 1998, avant que le premier but de Zidane ne le fasse changer d'avis... "C'est une très grosse nation du foot. Ils sentent le foot dès leur plus jeune âge et finissent souvent les compétitions dans le dernier carré", résume pour sa part Mamadou Sakho. Et le petit "nouveau" des Bleus, Laurent Koscielny, n'hésite pas à pronostiquer un nouveau 3-0 pour la France, ce qui, à coup sûr, ferait beaucoup de bien à la maison bleue.
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