Thiago Silva et David Luiz en plein naufrage
Le match de Brasilia, samedi, était censé être celui du grand pardon. Pardon demandé par David Luiz en larmes à 200 millions de fans de foot brésiliens au soir du 7-1 encaissé face à l'Allemagne en demi-finale. Mais tout est parti de travers. Le capitaine de la Seleçao, et du PSG, Thiago Silva commet une faute sur Arjen Robben. Ce geste paraît être en dehors de la surface sur les ralentis, mais l'arbitre accorde quand même un penalty aux Néerlandais, réussi par Robin van Persie. On joue alors seulement la troisième minute du match, 1-0...
A la 17e minute, David Luiz rate son dégagement et cela donne but pour Daley Blind. Et voilà la Seleçao qui perd 2-0. Et en toute fin de match, David Luiz couvre mal un côté, et but de Georginio Wijnaldum: 3-0 ! Dans quel état moral le PSG va-t-il récupérer ses deux défenseurs centraux, pour qui il a déboursé un montant qui avoisinent les 90 millions d'euros selon les estimations ? Leur tournoi aura été fait de peu de joie et de beaucoup de tourments.
David Luiz, quand tout allait encore bien, avait confié son rêve de marquer enfin sous le maillot de la sélection. "Quand tu manges la même nourriture tous les jours, tu finis par en être dégoûté. L'arrière est là pour défendre, détruire le grand moment du football qu'est le but, alors quand c'est lui qui fait trembler les filets, c'est un truc spécial. Je n'ai pas encore eu le privilège de marquer avec le Brésil mais je sais que Dieu a réservé un moment pour moi".
Lineker se moque
L'ancien joueur de Chelsea, que Jose Mourinho avait déplacé de la défense au milieu de terrain, avait vu juste. Il a d'abord marqué un but peu académique contre le Chili en huitième de finale. Puis en quart de finale contre la Colombie, il a signé un coup franc magistral, sans doute un des plus beaux du genre dans le tournoi. Pour Thiago Silva, les choses se sont gâtées contre le Chili et contre la Colombie. Au cours du premier match, le capitaine, au moment des tirs au but, s'est isolé dans un coin du terrain pour prier au lieu de galvaniser ses troupes. Comble de la lâcheté, il a voulu être le dernier tireur, pas le cinquième, comme les leaders, mais le 11e, c'est à dire après son gardien... Et contre la Colombie, il a pris un deuxième carton jaune, qui l'a privé de la demi-finale contre l'Allemagne.
C'est à ce stade que l'enfer s'est ouvert sous les crampons de son partenaire chevelu. David Luiz, héritant du brassard, fut le symbole d'une arrière garde naufragée. Sur le premier but allemand de la rencontre, un corner de Toni Kroos, David Luiz n'est pas au marquage de Thomas Müller au second poteau, qui n'a plus qu'à pousser le ballon dans les buts de Julio Cesar. Il a été massacré le lendemain dans la presse brésilienne. Sera-t-elle plus tendre après le match pour la troisième place ? Sur twitter, les moqueries ont déjà commencé. Gary Lineker, ancien international anglais, a déjà lâché: "Je n'ai jamais vu une équipe aussi vulnérable sur une contre-attaque que ce Brésil-là. C'est sympa à voir, sauf si vous êtes brésilien".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.