Thomas Coville dévoile son bateau géant atypique, "Sodebo Ultim 3"
Pour la première fois, le maxi-trimaran géant de 32 m de long capable de voler est sorti de son hangar. Il s'agit du tout dernier des Ultim, ces bateaux pensés dès l'origine pour faire le tour du monde en solitaire à des vitesses folles. Il aura fallu deux ans de chantier, 110.000 heures de travail, 450 fournisseurs, 16.000 m2 de carbone, 2,5 km de cordages pour construire ce voilier dont la surface équivaut à quatre terrains de tennis. Une performance technologique que Thomas Coville veut voir défier "les lois de la gravité".
"Avant, on subissait la météo. Tu pars, tu te fais rattraper par la météo, la dépression te passe dessus et puis tu attends la suivante, et ainsi de suite. Et là on va aller plus vite que le temps qui fait, on se rapproche du temps qui passe. Même philosophiquement, on est en train de changer avec nos bateaux...", confie à l'AFP le marin, qui avait établi un record du tour du monde en solo en décembre 2016 en 49 jours avec un bateau vieux de plus de 10 ans.
Sa nouvelle machine, dont le coût de construction de 10 millions d'euros est financé en partie par la vente du précédent bateau, est la première du genre à proposer un habitacle aussi avancé (7 mètres par rapport aux autres bateaux). "Ce bateau-là, je l'ai tourné dans un espace virtuel des milliards de fois. Les proportions sont impressionnantes. Je me projette. Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas. On défriche et on ose. Si on avait voulu un bateau moins engagé, on aurait fait du déjà vu", souligne-t-il.
Alors que le maxi-multicoque sera mis à l'eau le 14 mars, Coville s'est déjà concocté un programme alléchant pour les quatre prochaines années. "On fera trois tours du monde et 14 traversées de l'atlantique", projette le navigateur, qui compte s'attaquer au Trophée Jules-Verne (record du tour du monde en équipage) fin 2020.
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