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Plongée dans la discipline du tir 3D avant les championnats du monde à Robion

Quatorze ans après la première édition des championnats du monde disputée à Sully-en-Loire, les championnats du monde de tir à l'arc 3D refont étape en France, du 19 au 24 à Robion, dans le Vaucluse. Tous les deux ans, les meilleurs se donnent rendez-vous. Mais qu'est-ce que cette discipline ? Explications.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La discipline du tir 3D, avec des cibles en forme d'animaux (MAXPPP)

Ce n'est pas du e-sport

Contrairement à la grande mode actuelle, il ne s'agit pas là d'une nouvelle discipline de e-sport. Ici, pas d'écran, pas de siège pour être confortablement installé, ni d'activité physique limitée aux pouces. Le tir 3D, c'est vraiment du sport, en extérieur, sur un terrain accidenté ou boisé, avec des muscles qui sont sollicités. De la marche (aux environs des 10km pour un parcours complet), du tir à l'arc avec la puissance des bras et du dos pour bander l'arc et assurer une visée convenable, de la concentration... 

Ce n'est pas de la chasse

Bien sûr, les cibles ne trompent personne: il s'agit bien d'animaux. à taille réelle, mais ils sont faux. Même si elles sont en mousse plastique, ces cibles rappellent bien que cette discipline est issue de la chasse. Et les points marqués pendant la compétition dépendent de l'endroit où la flèche se plante: certaines sont mortelles et rapportent plus de points, d'autres n'occasionneraient que des blessures. Avec une seule flèche à tirer par cible. A l'origine, c'était une pratique très répandue aux Etats-Unis, où la chasse était autorisée avec des arcs. Dans les années 80, certains ont voulu s'entraîner pour leur partie de chasse. Et la discipline est née, avant de migrer en Europe, et en France notamment où la chasse à l'arc a été permise depuis le milieu des années 90.

Ce n'est pas de l'escrime

Comme l'escrime avec le fleuret, l'épée et le sabre, le tir à 3D est composé de quatre armes différentes. La première, c'est l'arc à poulies, utilisé également dans la discipline traditionnelle du tir à l'arc, qui utilise un effet de levier avec des câbles et des poulies pour tendre les branches. Il y a l'instinctive bow, "un arc de chasse adapté pour cette pratique puisqu'il est assez court pour ne pas encombrer, mais qui demeure puissant", explique Benoit Binon, le Directeur technique national à la Fédération française de tir à l'arc. Le long bow est un arc très droit, de grande taille, qui ressemble un peu à ceux du début du 20e siècle, "avec un rendement moins intéressant". Et enfin, le bare bow, la version moderne de l'arc olympique "mais sans aucun accessoire, sans viseur ni stabilisateur". 

Ce n'est pas un sport très développé

En France, ils sont environ 3000 à pratiquer cette discipline, sur les 70 000 licenciés que compte la Fédération française de tir à l'arc.  La discipline olympique compte, pour sa part, 20 000 pratiquants dans l'Hexagone.

Ce ne sont pas les Américains les meilleurs

Même si la discipline est née outre-Atlantique, ce sont pas les Américains qui occupent les premières places mondiales. A Terni, en Italie, en 2015 lors de la précédente édition des championnats du monde, les archers italiens avaient raflé 10 des 30 médailles mises en jeu, alors que l'Espagne avait remporté les deux épreuves par équipes (hommes et femmes). "On veut classer deux équipes sur le podium", annonce Benoît Binon, le Directeur technique national du tir à l'arc français. "Cinq médailles, ce serait bien." Pour y parvenir, une délégation de 16 archers tricolores a été engagée dans les quatre disciplines, chez les hommes comme chez les femmes.

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