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Top 8 des plus belles tricheries dans le sport

Dimanche dernier, au Kenya, le marathon de Nairobi a connu un étrange épilogue : Julius Njogu, 28 ans, a fini deuxième en doublant de manière spectaculaire et sans fatigue apparente un athlète qui semblait pourtant avoir la deuxième place de l'épreuve acquise. Après vérification, l'organisation de la course a décidé de disqualifier Njogu car ce dernier n'avait en fait couru qu'un kilomètre, sur les 42 que compte le marathon. Des tricheries de ce genre, l'histoire du sport en est parsemée. Best of.
Article rédigé par franceinfo
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Mike Tyson.  (THOMAS SAMSON / AFP)

1- Une équipe de basket handisport pas vraiment handicapée

Lors des Jeux paralympiques de 2000, l'Espagne avait défrayé la chronique après la victoire de son équipe nationale de déficients mentaux lors du tournoi de basket-ball. Quelques semaines après ce succès, le scandale avait éclaté et le président de la Fédération espagnole de sports pour les déficients mentaux avait été condamné par la justice de son pays pour avoir aligné de faux handicapés. Carlos Ribagorda, un membre de l'équipe de basket-ball, avait en effet avoué ne souffrir d'aucun handicap et indiqué que de nombreux athlètes de la délégation n'en avaient pas non plus. "Des 200 athlètes à Sydney (aux paralympiques) au moins 15 n'avait aucun handicap mental ou physique, avait-il déclaré. Ils n'ont même pas passé d'examens". A la suite de cette histoire, il aura fallu attendre les JO de 2012 pour voir les sportifs déficients mentaux réintégrer la famille paralympique.

2 - La potence sciée de Roger Lapébie

L'histoire est ancienne mais la tricherie culottée. C'était lors du Tour de France 1937 où, à l'époque, ce n'était pas des équipes mais des sélections nationales qui s'affrontaient sur les routes de France. Au matin d'une grande étape pyrénnéenne, le coureur français Roger Lapébie était bien placé au classement général, à 1'23'' du Belge Sylvère Maës. Mais alors qu'il s'entraînait avec ses coéquipiers, Lapébie chuta dans un fossé. Si la chute ne provoqua aucune blessure grave chez le coureur tricolore, son énervement grimpa en flèche quand il s'aperçu que la potence de son vélo avait été purement et simplement sciée. Cet épisode ne l'empêcha pas de prendre le départ de la course quelques heures plus tard et ce au grand désespoir des Belges qui avaient commandité ce sabotage à un mécanicien de l'équipe de France. Un mécanicien qui s'avérait être belge. 

3 - L'âge, un simple détail

Grand classique de la gymnastique, la tricherie concernant l'âge des gymnastes a connu quelques beaux épisodes. Pour participer aux compétitions internationales, les gymnastes doivent avoir au moins 16 ans, comme le stipule le règlement. En 2000, aux JO de Sydney, la jeune chinoise Dong Fangxiao  s'est vue retirer sa médaille de bronze par équipe car  il a été reconnu qu'elle n'avait pas les 16 printemps réglementaires mais seulement 14 ans. Un détail que la fédération chinoise de gymnastique s'était bien gardée de préciser, allant jusqu'à trafiquer les papiers d'identité de la jeune fille. 

Ce type de fraude s'est développée au milieu des années 1980, lorsque la Fédération internationale de gymnastique a décidé de faire passer l'âge minimal pour participer aux JO de 14 à 15 ans. Et le phénomène s'est encore intensifié qui les FIG a décidé, en 1997, de relever encore le minimum à 16 ans. Avec ce règlement, on notera quand même que la prodige roumaine Nadia Comaneci se serait vue privée de son titre décroché en 1976 grâce à la mythique note de 10 qu'elle avait obtenu aux barres asymétriques. 

4 - Mike Tyson et son faux pénis

En matière de contrôle antidopage, les tricheries, tous sports confondus, ont toujours rivalisé d'imagination. Parmi les plus notables, on se souviendra de la technique que le boxeur américain Mike Tyson avait confessé dans son autobiographie. L'ancien champion du monde y révélait avoir utilisé un faux pénis, rempli de l'urine propre d'une autre personne, afin de cacher sa dépendance à la cocaïne et à la marijuana. Une technique qui a été reprise par plusieurs athlètes mais à laquelle les agents des contrôles antidopage ne sont désormais plus dupes. 

5 - Le coup du ballon sous-gonflé

Victorieux du Super Bowl 2015, les New England Patriots du quarterback vedette Tom Brady ont vu leur succès entaché par la sombre affaire du "Deflategate". Une enquête de la National Football League (NFL) a en effet révélé que les Patriots avaient obtenu leur qualification pour le match final de la saison de manière frauduleuse, en utilisant des ballons intentionnellement dégonflés face aux Colts d’Indianapolis. Ces derniers s'étaient plaints du niveau de pression des ballons ... à juste titre, comme le prouva le rapport de la NFL.  Sous-gonfler un ballon de foot US n'est pas anodin puisque cela modifie la préhension de la balle et donc peut faciliter le travail du quarterback. A l'issue de cette magouille, Tom Brady avait écopé de 4 matches de suspensions et les Patriots, en plus d'une amende d'un million de dollars, avaient été  privés de deux choix pour le premier tour de la Draft 2016.

6 - Le coup de sang de l'entraîneur

S'il arrive aux joueurs de tricher, il arrive aussi que certains entraîneurs perdent leur sans-froid et, avec lui, leur éthique. C'est ce qui est arrivé à Gunnar Prokop, le coach du club autrichien d'Hypo Niederösterreich lors d'une rencontre face à Metz. Le tableau d'affichage est à 27 partout à quelques secondes du coup de sifflet final quand, pour avantager ses joueuses, Prokop sort de son rôle d'entraîneur en même temps que de sa ligne de touche. 

7 - Des buts plus petits

En 2009, histoire d'être plus efficace dans ses cages, le gardien de l'IFK Göteborg, Kim Christensen, avait été pris la main dans le sac, grâce aux caméras de télévisions, en train de réduire la largeur de ses buts. Il a fallu une vingtaine de minutes de jeu pour que l'arbitre ne s'aperçoive du subterfuge et signale le problème aux délégués arbitraux. Par la suite, Christensen avait déclaré avoir déjà eu recours à cette méthode dans d'autres matches. Mais contre toute attente, aucune sanction n'a finalement été prise à son encontre. 

8 - Juste un petit coup de pied

"Je n'ai pas cherché à faire tomber Marc Marquez, juste à lui faire perdre du temps". Voilà ce qu'a déclaré l'Italien Valentino Rossi le week-end dernier lors du Grand Prix de Malaisie. Bloqué derrière Marquez en 4e position, le pilote Yamaha avait donné un coup de pied pour écarter son rival espagnol, ce qui a provoqué la chute de celui-ci. Ce geste va coûter cher à 'Il dottore" qui devra s'élancer en dernière position lors du GP décisif, le 8 novembre prochain à Valence. Le titre de champion du monde ne tient peut-être finalement qu'à un petit coup de pied ...

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