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Toulouse en patron

Avec deux essais contre un (21-10), le Stade Toulousain a remporté le duel au sommet de la 3e journée de Coupe d’Europe, qui l’opposait aux Harlequins de Londres, privés du bonus défensif. Les Rouge et Noir ont mis un terme à l’invincibilité de l’équipe anglaise qui durait depuis le début de saison (14 matches en championnat, deux en H-Cup) et creusent l’écart en tête de la poule 6.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
La charge de Botha (ADRIAN DENNIS / AFP)

Guy Novès est resté de marbre lorsque McAlister a passé la première pénalité en faveur de Toulouse dès la 5e minute (0-3). L’entraîneur toulousain savait que la partie ne faisait que débuter, et il a vu juste, car si sur les premiers impacts, les Français avaient du répondant, les qualités adverses étaient multiples. Plus explosifs, et redoutables dans la conservation de balle, les Harlequins ont rapidement égalisé sur une pénalité d’Evans (3-3, 10e), et ont bien failli enchaîner sur un essai trois minutes plus tard à la suite d’un joli mouvement stoppé par les gros bébés toulousains. Après avoir subi les assauts anglais, c’était au tour des arrières toulousains de mettre sous pression les lignes adverses.

A la suite d’une belle progression de Picamoles, suivie d’un jeu plus au large, le Stade parvenait à inscrire le premier essai. Même si la dernière passe Mantanavou pouvait être litigieuse, l’arbitre irlandais de la rencontre M. Clancy validait l’essai (3-8, 17e). L’ouvreur néo-zélandais de Toulouse ratait la transformation, mais se rattrapait sur la pénalité suivante (11-3) après 21 minutes de jeu. Peu avant la demi-heure de jeu, les hommes de Guy Novès rataient de peu le deuxième essai après avoir profité d’un mauvais renvoi au pied, mais la défense londonienne tenait bon. Le match s’emballait, mais le score ne changeait pas pour autant, malgré une tentative de drop de Fritz.

La série des Harlequins s'arrête

Les Rouge et Noir regagnaient les vestiaires avec le sentiment d’avoir laissé l’occasion de tuer le match. Et alors qu’ils s’étaient montrés efficaces en touches et en mêlées, les coéquipiers de Dusautoir baissaient de rythme en début de deuxième période. Pourtant considéré par le capitaine des "Quins" Chris Robshaw comme ‘le Barcelone ou le Real Madrid du rugby’, Toulouse encaissait un essai de Brown, qui profitait d’une pénalité jouée rapidement, et Evans transformait (49e, 10-11). Revenus à un point, les Anglais pensaient faire basculer la rencontre, mais c’était sans compter sur la perspicacité des quadruples champions d’Europe, qui allaient d’abord reprendre leur distance sur une troisième pénalité de McAlister (10-14, 56e).

Et après avoir connu un petit passage à vide en début de deuxième période, les Toulousains reprenaient le jeu à leur compte en retrouvant leur efficacité tant en mêlées qu’en touches. Finalement, le tournant du match intervenait à la 65e minute lorsque Clerc mettait les jambes après une belle combinaison entre McAlister et David, la défense londonienne était dépassée, et Matanavou inscrivait le deuxième essai pour le leader du Top 14, transformé par le N.10 toulousain (10-21, 65e). Les hommes de Connor O’Shea se battaient jusqu’à la dernière seconde, conscient que leur longues série d’invincibilité allait prendre fin, mais devaient se rendre à l’évidence, Toulouse avait été plus efficace ce soir.

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