Le jour où le Tour s'est tourné vers l'étranger
La première incursion du Tour hors des frontières françaises date de 1906. Lors de sa troisième édition, la Grande boucle traverse sur quelques dizaines de kilomètres l'Alsace-Lorraine, à l'époque occupée par les Allemands.
L'année d'après, Metz, devient la première ville étrangère a accueillir une arrivée d'étape avec la bénédiction des autorités du Reich. Pendant trois ans, la Grande Boucle réitère l'expérience jusqu'à ce que, à l'approche de la Guerre, l'Empire Allemand décide d'interdire sa venue en 1911.
Mais la machine est lancée. Et en 1913, les organisateurs décident de faire passer les coureurs par la Suisse. En 1939, un nouveau pays accueille une étape, Monaco. C'est après la seconde guerre mondiale que le Tour de France internationalise vraiment et années après années, le peloton découvre de nouveaux paysages.. Belgique, Espagne, Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Italie...En 1974, il franchit la Manche pour se rendre au Royaume-Uni.
Quelques voyages marquent les esprits
En 1987, un voyage à l'étranger va marquer les esprits. Le Tour décide en effet de s'élancer de Berlin-Ouest. Puis en 1992, la Grande Boucle célèbre le Traité de Maastricht à sa manière. Cette année là, le peloton visite six pays (un record) en traversant les pays fondateurs de la communauté économique du charbon et de l'acier.
L'histoire du Tour s'est donc forgée à travers son parcours mais également à travers ses coureurs. Belges, Suisses, Allemands et Italiens sont là dès la première édition. Ils sont ensuite rejoint par les Luxembourgeois et les Espagnols.
Un maillot jaune Africain
Au début des années 80, la Colombie participe à l'épreuve. Une équipe américaine arrive en 1986, et un premier Américain remporte la course, Greg LeMond. Après la chute du mur, les cyclistes d'Europe de l'Est participent enfin au Tour.
Ce Tour du centenaire, est également rentré dans la légende. Lors de l'étape de jeudi, entre Aix-en-Provence et Montpellier un coureur africain a pour la première fois de l'histoire endossé le maillot jaune. Daryl Impey, Sud-Africain, a eu une pensée pour Nelson Mandela juste après la course.
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