Cet article date de plus d'onze ans.

Que retenir du centième Tour de France ?

Le centième Tour de France s'est achevé dimanche soir sur les Champs-Élysées à Paris avec la victoire d'étape de Marcel Kittel et la victoire au général de Chris Froome. Que retenir de ce centième Tour de France ? Réponse en cinq points.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (BS Radio France)

Un Tour de France "carte postale"

La Corse, avec les calanques de Piana, les Pyrénées et les
Alpes dans toute leur splendeur, un contre-la-montre de rêve au pied du
Mont-Saint-Michel, un autre autour du lac de Serre-Ponçon, le tout couronné par
une arrivée au crépuscule sur les Champs-Élysées. Le Tour de France a montré au
monde entier certains des plus beaux paysages de l'hexagone à l'occasion de
cette centième Grande Boucle. Une volonté complètement assumée par les organisateurs.
Le public, les téléspectateurs et les coureurs ont apprécié.

Une nouvelle génération prend le pouvoir 

C'est un podium inédit qui s'est dessiné à Paris avec la
première place de Christopher Froome et la deuxième pour le Colombien Nairo Quintana, qui
découvrait la Grande Boucle. Le podium est complété par l'Espagnol Joaquim
Rodriguez, un habitué des places d'honneur sur les grands tours.

Surtout, cette centième édition a vu la faillite des anciens
vainqueurs de l'épreuve. Alberto Contador finit à la quatrième place, Andy
Schleck est 20e et Cadel Evans pointe à la 39e position avec 1h30 de retard sur
le leader.

Cette prise de pouvoir d'une nouvelle génération a également
été marquante dans les classements annexes. Peter Sagan (23 ans) endosse le
maillot vert, Nairo Quintana (23 ans aussi) le maillot à pois. Ce changement de
génération s'est vu lors des sprints avec Marcel Kittel (25 ans) qui a détrôné
le Cav', Mark Cavendish jusqu'à présent impérial dans la discipline.

La faillite des Français 

Les Français n'ont pas brillé cette année, et les leaders
ont pour la plupart déçu. C'est le cas de Thibaut Pinot, sur lequel la FDJ.fr
avait tout misé. Jamais rentré dans son Tour, il a finalement abandonné. Idem
chez la Cofidis qui a réalisé un Tour dans l'anonymat le plus total, à peine
sauvé par la 9e place de Navarro. Europcar n'a pas convaincu non plus. Pierre
Rolland et Thomas Voeckler ont été très loin de leur niveau habituel, condamnés
à jouer les seconds couteaux.

Seules deux équipes ont tenu leur rang. Sojasun – que France
Info a suivie sur ce Tour - a été présente dans la majorité des échappées.
Julien Simon n'est passé qu'à une seconde du maillot jaune et il ne lui aura
manqué que 900 mètres
pour remporter une victoire d'étape, à Lyon.

Le vrai rayon de soleil français est l'équipe AG2R-La
Mondiale, deuxième équipe au général. Christophe Riblon a sauvé le Tour
tricolore en remportant l'étape mythique de l'Alpe-d'Huez et en étant nommé
super combatif de l'épreuve. On a également vu l'explosion du jeune Romain
Bardet, belle révélation française de ce Tour. 

Un Tour plus humain 

Des performances ont étonné – notamment celles du maillot
jaune -  mais des contre-performances
ont  rassuré. Ce Tour de France a vu des
leaders craquer, des étapes se perdre sur une défaillance. Rien ne
garantit que des affaires de dopages ne sortent pas dans les prochaines
semaines, mais les différents épisodes proposés par les champions ont rassuré
les observateurs. "J'ai vu un Tour humain ", raconte ainsi Stéphane
Heulot, le manager de Sojasun. "Il y a eu beaucoup de panache dans ce Tour et on
a vu des performances humaines. J'ai vu de la souffrance et de la logique,
c'est ça qui est important 
", raconte l'ancien coureur professionnel.

Internationalisation du vélo 

Il fallait bien une première marquante pour cette centième
édition du Tour de France. Et cette première est arrivée lors de la sixième
étape entre Aix-en-Provence et Montpellier. Daryl Impey est  devenu le premier Africain à endosser le maillot
jaune. Il le gardera deux jours. Un symbole qui marque l'internationalisation
grandissante du Tour de France.

Le
maillot vert, Peter Sagan, est slovaque. Ce Tour a marqué le retour au premier
plan du cyclisme colombien avec le maillot blanc et celui de meilleur grimpeur
sur les épaules du jeune et prometteur Nairo Quintana.
Au final, 12 nationalités sont présentes dans le Top 20.  

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.