Report du Tour de France : à Sisteron, des élus et des fans de vélo impatients d'assister au "Tour du renouveau"
En raison du report du Tour de France, l'étape qui devait initialement passer fin juin à Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence, aura finalement lieu tout début septembre. Un report pas toujours facile à gérer pour les communes et les fans de vélo mais pour voir le Tour, ils sont prêts à tous les efforts.
Le Tour de France, qui devait se tenir en juin, a été reporté du 29 août au 20 septembre, suite au Covid-19 et à la crise sanitaire. Lundi 29 juin, l'épreuve aurait dû rallier Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le passage aura finalement lieu le 1er septembre, pile le jour de la rentrée scolaire. Le maire Daniel Spagnou (divers droite) a donc dû bouleverser tout le calendrier. "L'inspecteur d'académie vient de nous autoriser à renvoyer d'un jour la rentrée scolaire, parce que c'était impossible, tout va être bloqué, explique-t-il. Ce n'est pas facile, il n'y aura qu'à Sisteron où il n'y aura pas de rentrée ce jour-là. Mais les élèves vont être ravis, on va tous les emmener voir le Tour de France. On les garde toute une vie des souvenirs comme ça !"
Malgré les contraintes, la logistique à revoir et le plus petit nombre de spectateurs attendus en cette semaine de rentrée, pas question de se plaindre, l'édile est persuadé que les retombées resteront positives pour sa ville. "Quand il y a un monde fou pour le Tour de France, malheureusement les gens souvent ne peuvent pas approcher des centres-villes, déplore Daniel Spagnou. Là, comme il y aura moins de monde, peut-être que ce sera plus profitable au commerce local. Le confinement a été terrible sur ce point. 'Le Tour du renouveau', c'est comme ça qu'il faut l'appeler."
"Nous allons nous poster au moins trois jours avant en camping-car"
Même sentiment d’ailleurs du côté des fans de cyclisme, bien décidés à être quand même présents au bord de la route en septembre. Paul a prévu, coûte que coûte, d’aller poser son camping-car au puy Mary, dans le Cantal, pour y retrouver ses amis du Tour : "Il n'y a pas photo, nous allons nous poster au moins trois jours avant en camping-car. Sinon ce n'est pas possible, il y en a à foison !" Ce qui plaît à Paul, c'est l'ambiance des camping-cars, "c'est une famille", dit-il. "Tous les ans, on fait une étape, trois camping-cars, ce qui fait six personnes, parce qu'on est obligés d'emmener nos épouses", ajoute-t-il en rigolant.
La seule chose qui l’agace avec le Tour, qu’il soit en juillet ou en septembre, c’est le manque de considération et de facilité de certaines communes envers les camping-cars. "Nous, les camping-cars, on apporte quelque chose au pays. Qu'est-ce qu'on fait à midi ? On va au restaurant, on laisse de la thune ! C'est impressionnant que les mecs ne comprennent pas ça, on fait marcher le commerce !". Mais pas de quoi l’arrêter. Il prévient juste qu’au puy Mary, le 11 septembre, il ne faudra pas oublier sa petite laine pour voir passer les coureurs.
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