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Vidéo Sifflets sur le Tour de France : "Il faut condamner fermement tous ces dérapages"

Le directeur du Tour de France cycliste, Christian Prudhomme, invite vendredi sur franceinfo à condamner fermement les "dérapages" après les sifflets qui ont visé, jeudi, dans la montée de l'Alpe d'Huez, les coureurs de l'équipe Sky.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Christian Prudhomme, le 18 octobre 2016. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Christian Prudhomme, directeur du Tour de France cycliste, appelle vendredi, sur franceinfo, à "condamner fermement tous ces dérapages", après les sifflets qui ont visé, jeudi, dans la montée de l'Alpe d'Huez, les coureurs de l'équipe Sky, notamment le maillot jaune et vainqueur de l'étape Geraint Thomas et le quadruple vainqueur de la Grande Boucle Chris Froome.

"Il y a eu des dérapages"

"Ce qui me paraît indispensable, c'est de respecter les coureurs, tous les coureurs, les champions, tous les champions. Une des forces du vélo, de tout temps, c'est que, justement, quand on aime un champion, on l'applaudit, et qu'on n'est pas obligé de siffler l'autre ou les autres. Le public du Tour de France est, dans une immense majorité, un public bienveillant, il y a eu des dérapages hier, sur la deuxième partie de la montée, il faut condamner fermement tous ces dérapages." "Le paradoxe, c'est que la victime d'hier c'est Vincenzo Nibali, le champion italien que tout le monde aime bien, et c'est lui qui se retrouve à abandonner aujourd'hui parce que quelqu'un l'a fait chuter, et qu'il a une fracture de la dixième vertèbre, ce qui est vraiment regrettable."

Interrogé sur le fait de savoir si cette hostilité était liée aux soupçons de dopage qui ont pesé sur Chris Froome, Christian Prudhomme confirme que "ces mois et ces mois d'attente, ces mois et ces mois donc de doute et donc de suspicion ont laissé des traces considérables". Le Britannique, quadruple vainqueur du Tour de France, avait été visé par une procédure antidopage, avant d'être blanchi cinq jours avant le départ du Tour de France 2018.

Reprendre le problème "à bras le corps"

"Il faut que les instances internationales reprennent le problème à bras le corps et que, ce qui a déjà été évoqué par David Lappartient, président de l'Union cycliste internationale, il n'y ait plus ce type d'appellation 'contrôle anormal', ou, en tout cas, s'il y a toujours 'contrôle anormal', qu'il y ait une suspension provisoire", suggère le patron du Tour.

Quant à la domination de l'équipe Sky, qui pourrait affaiblir le suspens sur cette édition 2018, Christian Prudhomme tient à relativiser : "On verra. Vous savez, on disait aussi trois semaines avant la victoire de l'équipe de France en Coupe du monde que Didier Deschamps n'était peut-être pas un très bon entraîneur. Il faut donc se méfier de tout ça, toujours prendre un petit peu de recul." La 13e étape du Tour de France, vendredi, relie Bourg d'Oisans (Isère) à Valence (Drôme), soit 169,5 km.

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