Tour de France : dans sa cuisine, il donne du réconfort aux coureurs
"Mon job, c'est de faire plaisir
aux coureurs" , lance Jean-Luc Vervier. Chez le cuistot belge
de l'équipe Sojasun, tout respire la gourmandise et l'amour de la
cuisine. Pendant longtemps, il a tenu un restaurant, bien noté au
guide Gault-et-Millau. Il est désormais enseignant en Belgique et
a effectué son premier Tour l'an dernier.
"Mon plaisir c'est la cuisine"
Jean-Luc Vervier, c'est un peu la perle rare de l'équipe. L'homme le plus apprécié par les coureurs. Car si le menu des cyclistes peut paraître fade dans l'absolu – avec beaucoup de pâtes et de sucres lents – le cuisinier refuse le tout-venant. Dès qu'il le peut, il part faire son marché."Je recherche des produits de top qualité. Des fruits mûrs, des poissons et des viandes d'exceptions" . Ses menus, il les prépare en collaboration avec le médecin de l'équipe, puis il les sublime.
Il soigne notamment beaucoup la
présentation. "Il faut augmenter l'appétence des plats. Il
faut leur donner envie de manger pour qu'ils soient en pleine forme
physique et morale. Jamais je ne ferais quelque chose que je n'aurais
pas envie de manger. Mon plaisir, c'est la cuisine" , sourit le
cuistot.
"Quand je galère je pense à lui"
Et cela marche bien. Jean-Marc Marino,
l'un des coureurs, ne tarit pas d'éloges sur ce cuisinier : "On n'a jamais le même plat pendant 21 étapes. Il arrive, avec des petits riens, à faire de grandes choses."
Et le
coureur d'énumérer, l'oeil qui pétille, l'un des menus du Tour de
France qui l'a marqué : "Une plancha avec gaspacho de
betterave. Une polenta avec de la seiche fourrée au caviar
d'aubergine. C'était excellent." Et cerise sur le gâteau
pour "La Marine", le surnom du coureur :
"Il
avait coupé des petites tomates, enlevé la peau et les graines, puis
coupé du jambon espagnol. C'était une merveille !"
"On a un grand chef !"
Pour Jean-Marc Marino, savoir que le cuisinier l'attend le soir l'aide lorsqu'il est sur son vélo : "Souvent quand je galère bien en montagne,
je pense à lui toute la journée. Il fait ça avec tellement de
plaisir que nous on est heureux." Son coéquipier Anthony Delaplace
ne dit pas autre chose :
"On a un grand chef qui nous
fait des plats gastronomiques tous les jours. Des fois dans les cols,
je sais qu'on a notre super repas le soir et c'est une source de
motivation supplémentaire."
Avec les Alpes en point de mire, le
cuistot a déjà ses menus tout prêts. Il va falloir de l'énergie pour
les coureurs, ils risquent donc d'enchaîner les repas à base de
pâtes et de riz. Mais promis, il n'y aura pas, là non plus, deux
fois le même menu. De quoi, sans doute, donner un peu de courage aux
coureurs dans la montée de l'Alpe-d'Huez.
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