Tour de France : "Nous avons insisté pour que même en plein air, il y ait le port du masque", déclare la ministre des Sports
Roxana Maracineanu est également revenue sur la jauge de 5 000 personnes dans les stades, maintenue jusqu'à la fin du mois d'août.
Roxana Maracineanu, ministre des Sports, a appelé jeudi 30 juillet sur franceinfo "à la responsabilité des spectateurs" lors du Tour de France, qui débutera le 29 août. "Nous avons insisté pour que même en plein air, il y ait le port du masque", a-t-elle indiqué. Dans les enceintes sportives, la jauge de 5 000 spectateurs est maintenue jusqu'à la fin du mois d'août, mais avec des dérogations possibles au cas par cas et sur décision du préfet.
franceinfo : Quels sont les critères qui rendraient possibles ces dérogations ?
Roxana Maracineanu : Nous allons faire aujourd'hui une réunion au ministère avec les ligues, les fédérations et la cellule interministérielle de crise pour qu'on puisse mettre justement au point un cahier des charges à destination des préfets pour les aider à la décision. C'est eux qui pourront accorder des dérogations et éventuellement pour accueillir plus de 5 000 personnes à partir du 15 août. Parce que c'est eux qui connaissent le mieux le contexte sanitaire de leur territoire et ils pourront avoir la possibilité de se plonger dans les protocoles sanitaires très sérieux qui nous ont été fournis par les instances et aussi par les organisations.
5 000 personnes dans un stade de 10 000, ce n'est pas la même chose que 5 000 dans un stade de 80 000 comme au Stade de France. Est-ce que la capacité d'accueil de l'enceinte sportive sera un élément pris en compte ?
Bien sûr, la capacité de l'enceinte sera prise en compte. Néanmoins, ce qui compte aussi, c'est comment les spectateurs vont pouvoir se croiser autour du stade, dans les transports, arriver en même temps, souvent d'un même endroit. Donc, éviter ces rassemblements avant de rentrer dans le stade parce que c'est vrai, une fois assis, on l'a vu lors de la finale de la Coupe de France, ça faisait petit, 5 000 personnes dans un stade de 80 000 places.
Pourquoi avez-vous tranché maintenant et ne pas avoir attendu l'évolution de la situation ?
Comme toujours, les acteurs nous demandent de la visibilité pour pouvoir s'organiser. On n'organise pas un match en deux jours ou un grand évènement, le Tour de France, Roland-Garros et puis, bien sûr, la ligue de football pour la reprise du championnat, ou le rugby aussi. Donc, il faut se préparer maintenant. Maintenant on se prépare, j'allais dire, au pire, qui est cette situation qui avait déjà été annoncée début juillet, puisque la situation sanitaire montre une augmentation de la circulation du virus. Donc, on préfère maintenir la jauge à 5 000 personnes. Si ça va mieux, on ira sur des solutions plus faciles et plus intéressantes pour tout le monde.
Pour le Tour de France qui doit débuter le 29 août, est-ce que des règles spécifiques ont été fixées ?
Tous les sportifs de haut niveau aujourd'hui qui s'entrainent sont testés. Les tests sont de mise plusieurs fois par semaine pour les sportifs. Maintenant, pour les spectateurs du Tour de France, effectivement, il faudra, comme c'est une course grand public sans billetterie, veiller à ce que les rassemblements sur un même endroit ne dépassent pas les 5 000 personnes. Mais on en discute avec Amaury Sport Organisation (ASO), avec les organisateurs, très régulièrement.
On a du mal à imaginer un Tour de France sans public, dans les cols, par exemple ?
Oui, mais nous avons insisté tout de même pour que même en plein air, il y ait le port du masque. On en appelle à la responsabilité des spectateurs, des Français qui savent maintenant que le masque est le meilleur moyen de se préserver de la circulation du virus. D'autant plus, si c'est dans une épreuve sportive, un temps de loisir, de passion où on va avoir tendance à crier. Il faut faire attention.
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