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Vidéo Tour de France : à quoi ressemble l'ambiance d'une étape de montagne ? On a passé 24 heures dans un virage

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Tour de France : à quoi ressemble l'ambiance dans une étape de montagne ? On a passé 24 heures dans un virage
Tour de France : à quoi ressemble l'ambiance dans une étape de montagne ? On a passé 24 heures dans un virage Tour de France : à quoi ressemble l'ambiance dans une étape de montagne ? On a passé 24 heures dans un virage (FRANCEINFO)
Article rédigé par Louis San
France Télévisions

Un journaliste de franceinfo a assisté à la dixième étape entre Annecy et Le Grand-Bornand (Haute-Savoie), la première étape de montagne de l'édition 2018.

Quand le Tour de France s'attaque aux étapes de montagne, les images sont toujours impressionnantes : des coureurs en souffrance dans des montées dantesques et des descentes à près de 100 km/h. Le tout sous un soleil de plomb. Mais le spectacle n'est pas que sportif : les étapes dans les Alpes et les Pyrénées sont marquées par leurs spectateurs survoltés, les routes sinueuses et noires de monde.

Pour capter l'atmosphère dans le public, nous sommes allés camper dans un virage sur le parcours de la dixième étape de l'édition 2018. Mardi 17 juillet, le Tour de France a traversé la Haute-Savoie. Les coureurs reliaient Annecy et Le Grand-Bornand pour la première étape de montagne de la Grande Boucle.

Pas une place pour camper dans la montée

Premier impératif : trouver un emplacement pour se garer et planter la tente. Mais à la veille de l'étape, aux alentours de 21 heures, dans le col de la Croix-Fry, tous les espaces sont déjà occupés. Voitures et camping-cars ont colonisé les bords de routes exploitables, même les plus étroits. Renaud, qui habite dans la montée du col, raconte à franceinfo que les premiers spectateurs sont arrivés jeudi soir. "Pour s’installer la veille, ça commence à être vraiment compliqué", commente-t-il.

Au sommet du col, un grand espace qui fait office de parking est plein même s'il reste encore quelques places pour stationner. Et dans le dernier virage avant le sommet, la pelouse n'est occupée que par un véhicule et quatre campeurs slovaques : un endroit idéal pour passer la nuit.

Apéro surprise et chansons paillardes

En allant planter la tente, nous faisons connaissance avec des Norvégiens qui agitent un drapeau. Ils nous invitent à les rejoindre. Une fois l'abri déployé, nous les rejoignons à leur table, devant leur camping-car. Ils boivent et chantent. Jan et son ami Henning, la quarantaine, sont venus avec leurs épouses. Pourquoi suivent-ils la route du Tour alors que leurs pays regorgent de fjords sublimes ? "Pour l'ambiance autour de la course", martèlent-ils. Des Français, venus du Doubs, sont également présents. Ils alternent chansons paillardes et chant en hommage à Benjamin Pavard.

Mardi matin, des spectateurs continuent d'affluer massivement dans le col de la Croix-Fry. Un homme, son fils et ses deux petits-fils sont partis à 4 heures du Rhône et ont pris place dans la montée vers 7 heures du matin. Mallaury, 20 ans, affublée d'un déguisement de Pikachu, est aussi arrivée au petit matin avec son grand-père, Jean-Pierre. Tout au long de la matinée, de nombreux cyclistes amateurs font la montée avant le peloton. Certains d'entre eux s'arrêtent à la buvette qui a pris place, pour la journée, dans le dernier virage avant le sommet.

Longue attente, course éclair

À la mi-journée, la pelouse de ce virage est largement occupée. Une bruyante délégation de Norvégiens s'est installée à une barrière pour ne rien louper du spectacle à venir. Lorsque la caravane du Tour défile, vers 13 heures, les fans sont nombreux et se bousculent pour une casquette, un bob ou un simple paquet de bonbons. L'euphorie ne dure qu'une trentaine de minutes.

Il faut ensuite patienter une heure et demi avant le passage des coureurs. Vers 15 heures, la tension est à son comble lorsque la course arrive. La foule hurle, bat des mains, agite des drapeaux et secoue avec force les cloches qui ont déjà résonné toute la matinée. Les échappés, le peloton et les retardataires défilent rapidement. Au bout d'une vingtaine de minutes, l'excitation retombe de façon brutale après le passage des derniers coureurs.

Importants bouchons au retour

Aussitôt, les spectateurs regagnent leurs véhicules. Au sommet, la circulation est extrêmement difficile entre les piétons, les cyclistes amateurs mais aussi les voitures et les camping-cars qui manœuvrent. Pour redescendre, ça bouchonne. Plus de deux heures sont nécessaires afin de rejoindre Annecy. Un trajet habituellement effectué en quarante-cinq minutes.

Bilan de l'expérience : les spectateurs sont amicaux, l'ambiance chaleureuse de fête populaire est proche de celle des campings de festivals de musique, les paysages sont magnifiques. Dommage que la course passe si rapidement. On se dit aussi que ça vaut le coup de revenir l'an prochain pour partager le moment entre amis et, encore mieux, en camping-car.

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