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Tricher se conjugue dans tous les sports

De tout temps et dans tous les sports, des hommes ont essayé de contourner les règles sportives. Retour sur les plus grandes tricherie de l'histoire.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Ben Johnson remporte le 100 m des JO de Séoul (1988) en 9"79 avant d'être déclaré positif à des stéroïdes (- / AFP)

  • Athlétisme: métro, boulot, auto

Athlétisme: métro, boulot, auto

Rosie Ruiz gagne le marathon de Boston en 1980 avant que les officiels se rendent compte que la Cubaine, jusque-là une athlète de niveau moyen, a emprunté... le métro pendant la course. Elle était sortie d'une station à faible distance de l'arrivée. Le "truc" est vieux comme les marathons de l'époque moderne: aux JO de 1904 à Saint-Louis, le premier à franchir la ligne, l'Américain Fred Lorz, avait accompli une partie du parcours en voiture. Le futur vainqueur, le Britannique Thomas Hicks, ne l'avait jamais vu devant lui. Et pour cause.

  • Automobile: le jeu de billes

Automobile: le jeu de billes

En 1984, l'écurie britannique de F1 Tyrrell prend l'habitude de procéder à un arrêt ravitaillement peu avant la fin des grands prix. Une besoin technique? Oui, pour contourner le règlement qui pénalise alors les moteurs atmosphériques par rapport aux turbos. Ce faisant, les mécaniciens alourdissent les monoplaces de billes de plomb, une soixantaine de kilos, afin de satisfaire au poids minimum. L'écurie est déclassée, ses pilotes également.

  • Pentathlon moderne: l'épée électrique

Pentathlon moderne: l'épée électrique

Une réclamation britannique pendant l'épreuve par équipes des JO de Montréal en 1976 permet de mettre au jour le stratagème de Boris Onischenko, un concurrent soviétique. Il avait installé dans la poignée de son épée un interrupteur qu'il allumait à volonté afin de déclencher le décompte des touches. Le Russe est exclu des JO tout comme l'équipe d'URSS.

  • Football: l'homme qui rétrécit (ses cages)

Football: l'homme qui rétrécit (ses cages)

Le gardien de l'IFK Göteborg, Kim Kristensen, avait trouvé un moyen commode de rendre plus difficile l'accès à ses buts. Il rapprochait les montants des poteaux (amovibles) d'une vingtaine de centimètres. L'astuce, qui a fait le buzz à la télévision suédoise, a été révélée à l'occasion d'un match à domicile de Göteborg. Mais elle n'a pas été sanctionnée.

  • Rugby: le sang dans la bouche

Rugby: le sang dans la bouche

En quart de finale de la Coupe d'Europe 2009 contre les Irlandais du Leinster, l'équipe londonienne des Harlequins a utilisé toutes ses possibilités de changements de joueurs. Son entraîneur "invente" alors une blessure pour son ailier Tom Williams qui, la bouche (faussement) ensanglantée, peut ainsi être remplacé par un buteur. Le joueur, dont le clin d'oeil à son banc de touche a été capté par les caméras, et surtout l'entraîneur, acteurs de ce "bloodgate", sont suspendus.

  • Gymnastique: les jeunes filles en fleur

Gymnastique: les jeunes filles en fleur

Seize ans, c'est l'âge minimum pour participer aux épreuves. La Chinoise He Kexin, a-t-elle 16 ou 14 ans quand elle gagne le titre olympique 2008 aux barres asymétriques ? Des documents contradictoires continuent à laisser planer le doute bien que la Fédération internationale ait conclu en faveur de la thèse des autorités chinoises. Une autre Chinoise, Dong Fangxiao, a eu moins de chance que sa compatriote. Elle a perdu, dix ans après l'avoir récoltée, sa médaille de bronze de l'épreuve par équipes des JO de Sydney (2000). Elle avait déclaré sur le tard, à l'occasion des JO de 2008, son vrai état-civil.

  • Handisport: le faux handicap

Handisport: le faux handicap

La fausse déclaration touche aussi le monde du handisport. Aux Jeux paralympiques de Sydney (2000), l'équipe espagnole de basket-ball domine la compétition. On apprend plus tard que la plupart de ses joueurs, dix sur douze, ont simulé une déficience mentale. Les handicapés mentaux seront écartés des deux Jeux Paralympiques suivants (Athènes, Pékin). Juger de la déficience intellectuelle d'une personne serait trop risqué.

  • Cyclisme: la poire d'urine

Cyclisme: la poire d'urine

Au contrôle antidopage suivant sa victoire d'étape à l'Alpe d'Huez dans le Tour de France 1978, Michel Pollentier utilise une poire contenant de l'urine "propre", reliée par un petit tuyau à ses parties intimes. Quand le trucage est découvert, le Belge perd le maillot jaune et doit quitter la course. De nombreux autres procédés seront ensuite utilisés lors des contrôles tant les infractions aux règles antidopage font partie de l'histoire du sport.

  • Omnisports: le dopage

Omnisports: le dopage

Le Canadien Ben Johnson pour le 100 m des JO de Séoul (1988) et l'Américain Lance Armstrong dans ses sept victoires au Tour de France (1999 à 2005) incarnent les grands scandales de dopage. Mais, de l'avis des spécialistes de l'antidopage, le problème touche l'ensemble des disciplines. Jusqu'au domaine du sport virtuel, dans les compétitions de jeux vidéo, afin d'augmenter artificiellement les capacités d'attention et de concentration.

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