Trois supporters russes jugés à Marseille, 20 autres doivent être expulsés
Les trois Russes doivent être jugés pour "violences avec arme par destination", a précisé le procureur Brice Robin. Un Français doit également comparaître à leurs côtés pour le même chef d'accusation. Les Russes devront également répondre d'un nouveau délit, créé par une loi de mars 2010 contre "les bandes violentes": avoir "participé sciemment à un groupement" en vue de préparer "des violences volontaires contre les personnes", a ajouté M. Robin. Ce délit est passible d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende. Vingt autres de ces supporters, âgés de 25 à 40 ans, et contre lesquels aucune charge pénale n'a été retenue, font en revanche l'objet d'arrêtés de reconduite à la frontière au motif de "trouble à l'ordre public", a précisé la préfecture de région.
Les blessés étaient britanniques
Ils se trouvaient à Marseille pendant les incidents, ont été placés dans un centre de rétention administrative de la ville et devraient être expulsés de France lundi prochain. Les 20 derniers supporters russes interpellés mardi sont ressortis libres de garde à vue. Aucun des 150 hooligans russes "extrêmement préparés" et déterminés - selon les mots de M. Robin après les incidents - qui avaient participé aux violences près du Vieux-Port et du stade Vélodrome n'avait été arrêté en flagrant délit. Trente-cinq personnes, quasi-exclusivement britanniques, avaient été blessées dans ces affrontements.
"Incident inadmissible" pour le ministre russe des Affaires étrangères
Les 43 supporters russes avaient été arrêtés mardi dans leur bus, à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), avant d'être transférés à Marseille pour y être entendus par les policiers qui ont épluché des heures de vidéosurveillance et examiner des centaines de photos pour tenter d'identifier les auteurs de violences. La Russie avait protesté après ces arrestations. C'est "un incident absolument inadmissible", avait déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, devant la Douma (chambre basse du Parlement). Lundi, 10 hommes (six Britanniques, trois Français et un Autrichien) avaient été jugés en comparution immédiate à Marseille pour les incidents du week-end: tous sauf un avaient écopé de peine de prison ferme allant jusqu'à un an d'emprisonnement.
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