Ukraine-France : la défense bleue K.O.
Avec une moyenne d’âge qui approche la trentaine, et 152 sélections en tout (38 capes par joueurs), le quartet composé de Mathieu Debuchy, Laurent Koscielny, Eric Abidal et Patrice Evra avait de quoi susciter la confiance du staff français pour ce barrage aller en Ukraine. Las, les défenseurs bleus ont précipité la déroute entrevue en première période (deux occasions dangereuses signées Iarmolenko et Konoplianka) lors d’un second acte terrible.
Abidal assez lent
Le moins responsable a peut-être été Eric Abidal, pas impliqué directement sur les deux buts de Zozoulia (61e) et Iarmolenko (82e). Le défenseur monégasque a pourtant eu beaucoup de mal dans les duels, et il s’est montré assez lent dans ses interventions, à l’image de ce qu’il réalise avec Monaco depuis deux mois. Souvent en difficulté, l’homme aux 67 sélections a bien tenté de secouer ses coéquipiers, sans résultat.
Côté gauche de la défense, Patrice Evra n’a jamais rassuré défensivement, comme prévu. Agressif et entreprenant offensivement en début de rencontre, le Mancunien s’est très souvent fait prendre dans son dos par les incursions adverses, sans pouvoir rectifier le tir en seconde mi-temps. La pression sur ses épaules après ses déclarations contre des consultants audiovisuels n’a pas semblé trop l’atteindre. Simplement, il a toujours ce défaut de penser d’abord à attaquer avant de bien défendre son couloir. Rédhibitoire sur un match couperet.
Koscielny dégoupille
Sur le flanc droit, Mathieu Debuchy a souvent tenté de dédoubler mais il n'a pas été aidé par le déchet de Loïc Rémy et ses centres n'ont pas donné grand chose. A son actif, deux interventions devant Konoplianka (32e, 39e) avant l'ouverture du score de l'Ukraine dont il porte une part de responsabilité, étant dépassé sans pouvoir réagir à temps.
Quand à Laurent Koscielny, sa prestation fût paradoxale. Propre et très sûr techniquement, il a sombré après la pause en étant coupable –glissade très malencontreuse- sur le but de Zozoulia et en provoquant un penalty évitable avant d'être exclu pour avoir frappé Kutcher. Excédé par la tournure des événements et par les fautes à répétition slaves, le défenseur d’Arsenal n’a pas su maîtriser ses nerfs. Un rendez-vous manqué qui peut marquer une carrière et qui s’avère très néfaste pour le Gunner qui manquera le match retour et (si la France se qualifie pour le Mondial) un ou plusieurs matches du rendez-vous brésilien.
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