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Un boulevard pour les Pays-Bas ?

Pays-Bas – Mexique, c'est l'une des plus belles affiches des huitièmes de finale de la Coupe du monde au Brésil. Impressionnants lors de la phase de groupes avec trois victoires en trois matches et 10 buts marqués, les Oranje seront favoris dimanche à 18h00 (Fortaleza). Mais en face, le Mexique a prouvé face au pays hôte (0-0) qu'il avait des arguments pour contrer les plus fortes nations. A commencer par son excellent gardien Guillermo Ochoa, titulaire de dernière minute dans les buts de la Tri et nouvelle star du foot mondial.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Leroy Fer emmène les Oranje sur la route de la joie (DAMIEN MEYER / AFP)

Quand on sort par le haut d'un groupe avec l'Espagne et le Chili, on n'a pas le droit de retomber dans le creux de la vague. Les Pays-Bas sont désormais attendus au tournant et figurent parmi les trois prétendants au titre avec l'Allemagne et le Brésil. "J'ai le sentiment que nous pouvons aller très loin dans ce Mondial, confirme Wesley Sneijder. Je suis beaucoup plus optimiste qu'il y a un mois. La défense est solide et, devant, Arjen et Robin sont dans une forme étincelante". Triples finalistes en Coupe du monde, les Oranje ont impressionné lors du premier tour avec 10 buts marqués en 3 matches. L'excès de confiance ne gagnerait-il pas, comme souvent, le camp  néerlandais ? Sneijder ne le pense pas. "Les anciens, nous avons le souvenir de l'Euro-2008, explique-t-il. En phase de poules, nous avions écrasé  l'Italie, la France et la Roumanie. Avant de chuter en quart de finale face à  la Russie. C'est vrai qu'à l'époque, nous nous étions emballés. Il est possible que notre excès de confiance ait précipité notre perte. Avec Arjen et Robin, nous nous sommes chargés cette semaine de mettre en garde nos jeunes équipiers".

Les Oranje à contre-courant

Les oreilles doivent siffler chez les Oranje car d'autres sons de cloches parviennent des Pays-Bas. Au pays du football total, il y a comme un arrière goût dans la bouche. On adhère moyennement au système restrictif prôné par Luis van Gaal. Johan Cruyff en tête, on peste sur une forme d'apologie du contre qui a notamment abouti à une possession de balle de 36 % contre le Chili. Les joueurs s'en moquent car les résultats parlent pour eux. "Nous avons neuf points sur neuf, dix buts inscrits. C'est la meilleure réponse aux critiques", estime Sneijder, ajoutant que ce système prônant "le jeu en contre-attaques fonctionne". Contre le Mexique, les Pays-Bas pourraient toutefois avoir à faire le jeu, la Tri formant un bloc très compact devant son portier Guillermo Ochoa. "Ce sera alors peut-être à nous de prendre le jeu en mains en revenant à nos anciennes recettes, avoue Sneijder. Louis van Gaal n'écarte pas ce scénario".

Enfin la bonne pour le Mexique ?

Pour le Mexique, ce huitième de finale est le service minimum garanti. C'est leur sixième d'affilée en Coupe du monde. Le problème est qu'il n'arrive pas à franchir l'obstacle de ce premier match à élimination directe. Ils ne l'ont fait qu'à deux reprises en 1970 et 1986 mais c'était à chaque fois à domicile. Toutefois, les Mexicains ont prouvé dans le groupe A qu'ils avaient des épaules bien plus larges que par la passé. Tous les paris du sélectionneur Miguel Herrera se sont révélés bons, de Guillermo Ochoa dans les buts à Peralta en attaque. Un tri sélectif idéal ! Quoi qu'il arrive, le vainqueur n'aura pas à affronter un ténor en quart puisque c'est le vainqueur de Costa Rica-Grèce qui leur sera proposé. Un boulevard ? Ça y ressemble.

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