Un Federer sans faute
Comme à Madrid lors de leur seul affrontement de la saison, Roger Federer n'a pas écrasé David Ferrer (6-4, 7-5) au Masters de Londres. Mais dans la capitale anglaise, il a fait capituler pour la quatorzième fois en autant de rencontres son adversaire espagnol, qui n'a pris que trois sets au Suisse dans sa carrière En grande forme - en témoignent ses onze succès d'affilée avant d'entrer sur le court - le N. 5 mondial a pourtant fait douter l'Helvète. Mais ses sept balles de break manquées dans le premier set ont finalement coûté cher, tout comme ses baisses de régime en fin de manche. Au contraire, sans être brillant (24 fautes directes au 1er set) et avec un revers déréglé, le septuple vainqueur du "tournoi des Maîtres" a su ne pas craquer dans les moments importants pour mettre son adversaire au pas et profiter de sa fébrilité.
Ferrer manque le coche
D'entrée de match Ferrer a manqué l'occasion de prendre le service de Federer gâchant trois balles de break, premières d'une longue série. Au contraire, le Suisse n'a pas laissé passer cette opportunité sur la mise en jeu inaugurale de l'Espagnol, tombée dans son escarcelle (2-0). Malgré les balles de break qui se sont accumulés contre lui, le N. 2 mondial a résisté. Avant de céder. Sur sa huitième occasion, le vainqueur de Paris Bercy a enfin trouvé la faille pour débreaker et revenir à hauteur (3-3). Un retour avorté pour Ferrer qui a craqué au pire des moments. Malgré un premier avertissement effacé à 4-3, l'Ibérique a cédé son service sur le jeu suivant, offrant la manche à un Federer opportuniste. La deuxième manche a démarré sous les mêmes auspices. Agressif, le vainqueur de Del Potro au premier match a galvaudé deux balles de break dès le jeu inaugural.
Federer, "Maître" opportuniste
Puis, la partie s'est équilibrée, menant les deux hommes au tie-break. Le Suisse est parvenu à creuser l'écart sur la mise en jeu de son adversaire (4-2) avant de le maintenir jusqu'au bout. Malgré le dernier baroud d'honneur d'un Ferrer fidèle à sa réputation de battant, Federer a conclu sur un retour de son adversaire en dehors des limites du terrain. Le septuple vainqueur de Wimbledon garde ainsi la tête du groupe B et se qualifie pour la dixième demi-finale du Masters de sa carrière avant même d'affronter Juan Martin Del Potro. Pour Ferrer en revanche, la suite de l'aventure à Londres se jouera face au Serbe Janko Tipsarevic.
Roger Federer : "Ferrer a encore montré pourquoi il est si difficile à battre. Il ramène beaucoup de balles, il rend les matches très physiques. On sait aussi qu'il ne va pas craquer mentalement. C'est pourquoi les joueurs le respectent tant. Une série de victoires avait déjà pris fin pour moi au Masters, c'était contre Davydenko qui m'avait battu ici pour la première fois (en 2009). Avoir un bilan aussi favorable (14-0 contre Ferrer), ça aide, mais ça met aussi un peu de pression car on se dit que (la défaite) va peut-être arriver au prochain match. J'ai essayé de faire en sorte que ça ne se produise pas aujourd'hui. On voyait bien qu'il était très en confiance, dans une bonne dynamique. Ca rend ma victoire encore plus belle. J'ai beaucoup de respect pour ce que David a réussi en indoor car il est naturellement un joueur de terre battue, de plein air. C'est beau de voir les progrès qu'il a fait en indoor."
David Ferrer : "C'était un bon match et je suis content de mon jeu. J'ai été meilleur au deuxième set qu'au premier. Cette fois-ci, j'ai eu plus d'occasions que lors de nos précédents matches. Pour arriver à le battre, il faudrait que je joue mon meilleur tennis. C'est le meilleur joueur de l'histoire. Il sait tout faire. Il varie beaucoup, il a un bon slice et un grand service. Il a beaucoup d'armes pour faire mal à l'adversaire."
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