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Un hôte polonais mis dehors ?

Surnommé "groupe de la vie" par opposition du groupe B dit "de la mort", le groupe A pourrait mettre hors de la compétition l'un des deux organisateurs, la Pologne. Les coéquipiers d'Obraniak sont condamnés à battre la République tchèque. La Russie, sous surveillance avec ses supporteurs, peut se contenter d'un nul contre la Grèce, quasiment éliminée.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Cela sent le souffre. D'un côté, la Pologne, à domicile, joue sa qualification dans l'Euro contre la République tchèque, avec l'obligation de s'imposer. D'un autre, la Russie a un demi-pied en quarts de finale, mais les débordements de ses supporteurs placent son match contre la Grèce sous intense surveillance. A Varsovie et à Wroclaw, la température va monter de plusieurs degrés ce soir, dans les deux derniers matchs du groupe A.

Deux jours après s'être vu adresser un avertissement majeur, la Russie peut redorer son blason. Sur le terrain, le jeu des coéquipiers d'Arshavin est l'un des plus séduisants de ce début d'Euro. Mais hors du terrain, l'UEFA a menacé de leur retirer 6 points lors des prochaines qualifications à l'Euro-2016 si les agissements de ses supporteurs se reproduisaient (heurts avec des supporteurs polonais, vingtaine de blessés et 200 interpellations). Le sursis imposé aux  Russes s'étend jusqu'aux barrages de ces qualifications, soit jusqu'à l'automne  2015.

Russes et Tchèques mieux placés

Pour en revenir au terrain, il s'agira d'une opposition de style entre  l'attaque chatoyante des Arshavin et Dzagoev et la défense hérisson, à l'affût  du contre, des hommes de Karagounis, qui n'ont pris qu'un point contre les Polonais dans ce groupe et qui sont pratiquement éliminés. Pour passer, il ne faut pas qu'il y ait un match nul entre les Tchèques et les Polonais, et qu'eux-mêmes battent les Russes. En cas de nul de l'autre côté, il leur fadra s'imposer par trois buts d'écart. "Il y a une chance, nous devons nous concentrer là dessus et croire que  c'est possible", martèle ces derniers jours le coach portugais des Grecs,  Fernando Santos.

Le buteur du CSKA Moscou, Dzagoev, meilleur buteur du tournoi (3 buts, à  égalité avec l'Allemand Gomez et le Croate Mandzukic), aura sans doute en tête  la possibilité d'égaliser, voire de dépasser, le record de la précédente  édition de l'Espagnol Villa (4 buts), forfait pour cet Euro. A  noter que le record absolu (9 buts en 1984) est toujours détenu par Michel  Platini. "Bien sûr qu'un nul suffit pour nous envoyer en quart, mais nous voulons  gagner pour rester en tête et rester à Varsovie", explique le milieu de terrain  Shirokov. Le vainqueur du groupe A accueillera, en effet, le deuxième du groupe  B à Varsovie le 21 juin. Et éviter le N.1 du "groupe de la mort" serait une bonne idée.

Pologne-Rép. tchèque: les gardiens en question

Dans l'autre rencontre, les Tchèques seront forcément en terrain hostile. Toute la Pologne, co-organisatrice de l'épreuve continentale, va retenir son souffle et pousser derrière les coéquipiers du Polonais Ludovic Obraniak et du Sochalien Damien Perquis. La Pologne,  au 62e rang du classement Fifa, doit absolument gagner pour contredire les  pronostics qui la condamnent. La guerre des goals est le débat qui agite les Polonais. Szczesny,  titulaire exclu au match d'ouverture, a purgé sa suspension et est en  concurrence avec son remplaçant Tyton, qui avait arrêté un penalty dès son  entrée en jeu. "Nous prendrons une décision 24 heures avant le match", a éludé  leur sélectionneur Franciszek Smuda.

Ce match sera décidément un combat de gardiens, suite à la boulette de Petr Cech, coupable sur le but encaissé lors de la petite victoire contre la Grèce (2-1). Rétabli de douleurs à l'épaule,  il doit se montrer plus concentré. Un match nul serait suffisant si les Russes ne perdaient pas contre les Grecs.

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