Un nouvel ordre mondial ?
Azzurri - Bleus, le flop !
Mais que s'est-il passé en Afrique du Sud ? Ni le tenant du titre, ni son finaliste, ni le pays organisateur n'ont passé le cap des poules. Du jamais vu dans l'histoire de la Coupe du monde et un véritable séisme dans les pays concernés. Faute d'avoir fait évoluer une équipe vieillissante et sans grand créateur, la Squadra Azzurra a sombré corps et âme dans un groupe F à sa portée. Dernière avec deux nuls et une défaite, l'Italie a déçu bien au-delà de la botte. Le mal est profond et relativise la victoire de l'Inter Milan en Ligue des champions. En mai dernier, les Nerazzurri avait remporté leur 3e C1 sans un seul italien. En France, on n'a pas de titre européen mais on a des talents. Ce constat, on le faisait avant la débacle des Bleus. En dessous de tout, y compris dans leur comportement, les Français sont la risée du monde du football. L'échec est aussi retentissant que la manière. C'est la fin d'un cycle. A Blanc d'en lancer un nouveau plus glorieux.
Amérique en force, Asie aussi
A qui profite la crise de certains ténors ? A d'autres ténors... Fort heureusement, pour l'intérêt de la compétition, Brésiliens, Argentins, Allemands, Néerlandais, Anglais ou encore Espagnols sont toujours dans la course. Leur niveau de jeu, comme le spectacle des matches en général, n'a pas été très rassurant mais on sait très bien que ces nations vont monter en puissance au fil des tours. Sur le plan géographique, les Amériques se taillent la plus grosse part du gâteau avec six représentants (Uruguay, Mexique, Paraguay, Etats-Unis, Chili, Argentine et Brésil). Le titre peut-il échapper à ces habitués du dernier carré ? Au Japon et en Corée du Sud, on veut y croire. Très impressionnants contre le Danemark (3-1), les Japonais ont une belle carte à jouer tout comme les USA. Point commun des deux pays : le plaisir et l'envie de jouer ensemble. Quand la technique suit, ça peut mener très loin.
L'Afrique rate le coche
Avec les épopées camerounaises (1990), Nigérianes (1998) ou encore sénégalaises (2002), on s'est souvent dit que l'avènement du football africain était proche. L'occasion était si belle en Afrique du Sud que la déception est énorme de ne voir qu'un seul qualifié pour les huitièmes. Hormis le Ghana, qui a tenu son rang sans Mickaël Essien, rien n'a tourné rond. Avec son zéro pointé face aux Pays-Bas, au Japon et au Danemark, le Cameroun de Paul Le Guen a raté son Mondial. Malgré les évidentes qualités des Lions indomptables, la mayonnaise n'a pas pris et le pays est tombé à bras raccourcis sur l'ancien entraîneur du PSG. L'autre déception est ivoirienne. A court de forme avec son cubitus cassé, Didier Drogba n'a pas réussi à booster les Eléphants. Pour l'Algérie, on parlera du manque d'expérience d'une équipe jeune. Sauf implosion, les Fennecs seront bien plus armés dans quatre ans au Brésil. Malgré le soutien de tout un peuple, l'Afrique du Sud n'est pas sortie des poules, une première pour le pays hôte d'un Mondial. Les Bafanas Bafanas n'ont pas su dépasser le stade des bonnes intentions. Dommage pour l'ambiance en Afrique du Sud.
Plein le cornet
Les premiers matches avaient donné le ton. Très vite, les téléspectateurs sont arrivés à saturation. Grand animateur du début de la Coupe du monde, le vuvuzela a fait plus que marquer son territoire. Si les TV étrangères ont répondu techniquement au bourdonnement des trompettes, l'ambiance en a pris un coup. Et ce n'est pas certaines températures polaires (c'est l'hiver en Afrique du Sud) qui ont réchauffé les supporters. Si l'on ajoute quelques problèmes de transports sur les nouvelles lignes de bus et de train et une petite grève des stadiers, ce Mondial est assez loin du niveau festif de 2006 en Allemagne.
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