Une formation universitaire pour donner les clés de la préparation mentale des sportifs
"On apprend à mieux se concentrer comme on apprend à courir plus vite ". Marjorie Bernier résume assez simplement l’apport de la préparation mentale dans la performance d’un sportif. "Plutôt que d’une aide mentale, on parle d’habileté mentale. Et cela s’entraîne au quotidien". Préparatrice mentale, maître de conférence, responsable du « Parcours préparation mentale et accompagnement de la performance » du Master « entraînement et optimisation de la performance sportive », elle travaille depuis plusieurs années sur cette matière, notamment autour des sports olympiques. "C’est fondamental pour tout sportif. Bien sûr, en fonction des sports, individuels ou collectifs, il faut identifier les aspects psychologiques importants. Mais il y a des incontournables : une capacité à rester concentré, définir des objectifs, savoir pourquoi le sportif est là, sa capacité gérer ses émotions… C’est une intervention au même titre que le physique, la nutrition..."
Le demi d’ouverture Owen Farrell qui fait l’aller-retour du regard entre le ballon et les poteaux avant de taper, Richard Gasquet qui change de grip de sa raquette à chaque changement de côté... Tous ces comportements bien visibles, et bien d’autres, participent au bien être du sportif, et contribuent à le faire performer. C’est une routine, une façon de retrouver le calme, de revenir dans sa bulle et s’exonérer de la pression ambiante.
A l’UPEC, pour la première fois, en plus des étudiants, des professionnels peuvent suivre six modules (en septembre et octobre): évaluer et planifier en préparation mentale, facteurs collectifs de la performance, technique d’optimisation de la performance avec l’attention et la concentration, fixation d’objectifs et motivation, gestion des émotions, imagerie mentale. "On propose cette formation universitaire, la seule en Ile-de-France. C’est une formation pratique, qui apporte des outils, en lien étroit avec la théorie. On veut des pratiques valides, pour aller au-delà des croyances, de la spiritualité", insiste Marjorie Bernier. Pour participer à cette formation, il faut "une expérience significative dans le domaine de l’entraînement", mais cela s’adresse aussi à des psychologues démunis face à des sportifs qui les sollicitent.
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