Une victoire "magique" pour Pierre-Hugues Herbert
Il cherchait un succès référence à Roland-Garros, lui permettant de conforter son choix de se tourner davantage vers une carrière en simple. "J'ai mis l'accent sur le simple et gagner ce premier tour a beaucoup d'importance", a-t-il assuré.
Après avoir tout raflé ou presque en double (US Open 2015, Wimbledon 2016, Roland-Garros 2018 et Melbourne cette année), le joueur de 28 ans précise qu'il n'a "aucun regret" d'avoir longtemps favorisé le double. "Si je suis là en simple, c'est grâce à ma carrière en double", a-t-il même justifié. "Après notre victoire à Melbourne (en janvier), j'ai pensé que c'était le bon moment de le faire. (…) On verra bien si c'était une bonne décision", a-t-il dit.
Pour sa cinquième participation en simple à Roland-Garros, il n'a pourtant pas vraiment été gâté par le tirage au sort. Opposé au 14e joueur mondial, le natif de Schiltigheim a d'abord peiné, concédant les deux premiers sets. "Je suis entré sur le terrain avec l'intention de lui rentrer dedans, mais à chaque fois que je jouais mon jeu, que j'étais agressif, il était présent. J'ai tenté de varier mes coups, jouer des cloches mais il avait réponse à tout. Quand j'ai joué moins vite, ça a fini par marcher", a-t-il analysé. Après un combat de 3h54, il a eu le dernier mot (4-6, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5 ), s'imposant pour la première fois après avoir été mené de deux manches.
"Les spectateurs m'ont permis de tenir"
Le Français qui a déjà atteint le troisième tour l'an passé, s'est aussi servi du soutien du public dans un court N.14 totalement conquis. "On a l'impression que les spectateurs sont sur le court. Ils m'ont poussé et ça m'a permis de tenir", a assuré Herbert. "Je me suis appuyé sur eux", a-t-il ajouté. "Mais je n'ai pas trop paniqué, on joue, on joue on entre dans un long tunnel et au final, on gagne, c'était magique !", a assuré le Tricolore.
Le scénario de son match étant similaire à celui de son coéquipier en double Nicolas Mahut, Herbert avoue avoir été troublé par cette coïncidence. "J'ai voulu faire comme mon grand-frère", a-t-il ironisé, précisant qu'"il n'y a pas de challenge" avec l'Angevin de 37 ans. Pour toutes ces raisons, P2H classe cette victoire à part. "Elle a un peu plus de saveur que les autres", a-t-il déclaré avant de penser déjà à son prochain défi. Au deuxième tour, Herbert affrontera le vainqueur du match opposant Benoît Paire au Roumain Marius Copil.
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