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Vergne : "Ma place est en F1"

Le Français Jean-Eric Vergne , 24 ans, ne sera plus pilote Toro Rosso en 2015 mais "comprend" la décision de le remplacer par un adolescent, Max Verstappen, et pense avoir prouvé qu'il a sa place en Formule 1.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Comment avez-vous réagi à l'annonce de votre remplacement par  Verstappen, 16 ans ?
Jean-Eric Vergne: "Je n'ai qu'une chose à dire: je serai toujours reconnaissant de ce qu'a  fait Red Bull pour moi, ils sont venus me prendre quand j'étais tout jeune et  ils m'ont amené jusqu'en F1. Ils donnent la même chance à Verstappen qu'ils  m'ont donnée il y a trois ans, donc, je comprends tout à fait cette décision.  Toro Rosso est une équipe pour les jeunes pilotes, je devrais peut-être me  raser pour faire un peu plus jeune..."
   
Et que pensez-vous de la manière ?
JEV: "Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon d'annoncer ce genre de nouvelle et je suis assez fort pour surmonter ce genre de choses. Je préfère  économiser mon énergie et me concentrer pour faire des bonnes courses. Et même  si j'avais fait des 5e et des 6e places cette année, cela n'aurait rien changé  à cette décision. L'équipe sait que j'ai bien fait mon boulot et je n'ai aucune rancune. J'ai prouvé que je pouvais faire de bons Grands Prix avec une voiture qui souvent n'était pas à la hauteur. J'ai eu ma dose de malchance et j'ai  toujours su rebondir, GP après GP. Tous ces moments difficiles n'ont pu que  forger ma force de caractère."
   
Cela change-t-il votre manière d'aborder la fin de saison ?
JEV: "Ca ne changera pas ma manière de piloter. Les yeux vont être un peu  plus braqués sur moi car je n'aurai plus l'étiquette Toro Rosso et certains  vont peut-être plus me regarder qu'avant. Ca va être le moment de montrer ma  force, car c'est dans les moments difficiles qu'il faut montrer qu'on est le  meilleur. Ca m'est déjà arrivé dans ma carrière et c'est un gros challenge qui  m'attend. Je suis prêt, avec un état d'esprit positif. Je n'ai pas de colère,  ça ne sert à rien. Et si j'ai un peu de colère, je vais la mettre derrière le  volant et ça fera du spectacle."
   
Votre expérience (50 GP de F1) est-elle encore un atout dans une F1 qui  rajeunit à vue d'oeil ?
JEV: "J'ai prouvé que j'avais ma place en F1, pour gagner des courses. Car  quand je vois ce que fait Daniel (Ricciardo) chez Red Bull (vainqueur au Canada  et en Hongrie), et si je regarde l'an dernier, quand j'étais à armes égales avec lui, ça me donne énormément de confiance, ainsi qu'aux personnes qui me  regardent depuis un bout de temps. Ils s'attendent à ce que je reste fort, et  de ce côté-là, il n'y aura pas de problème. Jusqu'à la dernière course, je ne  baisserai pas les bras."
   
Où serez-vous en 2015 ?
JEV: "Je n'en sais rien pour l'instant. Actuellement, je suis en F1 et  concentré sur les huit prochaines courses. Il y a beaucoup de personnes qui  m'ont appelé spontanément pour m'aider, dont Alain Prost (le quadruple champion  du monde de F1), mais je pense que la meilleure aide qui pourra m'être fournie,  ce seront mes résultats, donc, je mets toute mon énergie sur cet objectif.  Aujourd'hui, je suis en F1, j'ai montré mon potentiel et j'estime que ma place  est en F1. Je vais tout faire pour y rester, dans une bonne équipe. J'ai déjà  des contacts mais c'est trop tôt pour en parler."

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