Vieira: "De grandes chances que j'arrête"
"Je n'étais pas habitué à être un second choix." Patrick Vieira, après avoir plus souvent passé du temps dans les infirmeries de ses différents clubs ces dernières saisons, passe plus de temps sur le banc de Manchester City que sur le terrain. "J'aurais aimé jouer beaucoup plus, et je m'en sentais capable", estime-t-il dans L'Equipe, tout en reconnaissant que "si je n'ai pas joué autant que je l'espérais, c'est que, quelque part, je n'ai pas donné assez de satisfaction" et il admet "que ceux qui jouent à mon poste font une belle saison".
A la veille d'affronter Manchester United en demi-finale de la Cup pour tenter d'accrocher un nouveau trophée en Angleterre après ceux glanés avec Arsenal, le milieu de terrain doute de son avenir sur le terrain. "C'est toujours du 50-50", confie-t-il. "Ca ne me dérangerait pas d'arrêter demain, car j'ai la chance d'avoir tout vécu. Comme j'ai été très souvent blessé ces 4 dernières années, je ne serai pas contre l'idée de continuer. J'ai encore envie de jouer. Si j'ai une proposition intéressante ici ou ailleurs qu'en Angleterre, je continuerai sûrement. Si je n'ai rien d'intéressant, j'arrêterai." Mais quel est l'intérêt d'une proposition selon lui ? "Je ne me vois pas jouer dans un club de milieu de tableau en Angleterre. Ailleurs ? Je ne sais pas. Alors oui, il y a sans doute de grandes chances pour que j'arrête!" A moins que l'idée de rejoindre son ami Thierry Henry, ancien coéquipier sous le maillot des Gunners ou en équipe de France, à New York ne le motive encore... Si c'est la fin du chemin, il souhaite "aider le football africain à se développer".
S'arrêter, "cela m'a traversé l'esprit après la déception de ne pas aller au Mondial", se rappelle Patrick Vieira. Un souvenir qui ravive sa rancoeur à l'encontre de Raymond Domenech, qui l'avait soutenu pendant des mois avant de ne pas le mettre sur la liste pour l'Afrique du Sud: "Je lui en veux. Je lui en voudrais toujours", glisse-t-il faisant la différence entre le sélectionneur -"il a fait ses choix"- et l'aspect humain. "C'est l'homme qui m'a déçu." En revenant sur l'épisode du bus de Knysna, il estime qu'avec "Aimé Jacquet ou Laurent Blanc comme entraîneur, cela n'arrive jamais."
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