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"Tous les acteurs ont envie de stopper les violences sexuelles", dit le président de la ligue de football de Centre-Val de Loire

La ligue de football de Centre-Val de Loire est pionnière en matière de contrôle des encadrants dans les clubs. "C'est une journée pour faire des propositions et avancer pour éradiquer ce phénomène", a-t-il déclaré sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Antonio Teixeira le président de la Ligue de football de Centre-Val de Loire en compagnie de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, le 4 octobre 2019. (GAUJARD CHRISTELLE / MAXPPP)

"Tous les acteurs ont envie d'avancer, de stopper ces violences sexuelles", a réagi vendredi 21 février sur franceinfo Antonio Teixeira, le président de la ligue de football Centre-Val de Loire, à la suite de la convention sur les violences sexuelles dans le sport. Pour lui, "on va au-delà de la prise de conscience" avec cette convention. C'est une journée pour "faire des propositions" et "avancer pour éradiquer ce phénomène". Il est le président d'une ligue pilote pour le contrôle d'honorabilité des encadrants dans les clubs de football.

Comment fonctionne ce contrôle d'honorabilité ?

Antonio Teixeira : Nos éducateurs et nos dirigeants responsables, c'est-à-dire le président, le trésorier, le secrétaire général vont être vérifiés. On fournit la liste de nos licenciés au ministère des Sports puis de la Justice et qui vont regarder leur casier B2. C'est le casier où se trouve les notifications pour des grandes infractions, soit des agressions sexuelles, mais aussi des infractions du droit civil comme conduite en état d'alcoolémie ou avec des stupéfiants, des délits contre des gens. Ceux qui sont repérés, ont une interdiction dans leur mission de responsabilité et d'encadrement.

Est-ce que ça été difficile à faire accepter ?

Non. On l'avait présenté lors de notre assemblée générale au mois de novembre, ce qui a permis de débattre pendant une bonne heure. On leur a fait comprendre un peu le but de cette expérimentation. Tous les présidents présents nous ont dit que c'était une bonne chose. Avant de lancer l'expérimentation, on a prévenu par lettre que tout le monde allait être vérifié, tous les dirigeants et bien sûr, les éducateurs diplômés. Et on n'a eu aucun retour de quelqu'un qui disait "Moi, je ne veux pas".

Est ce que ça doit s'étendre aux bénévoles, selon vous ?

Le gros chantier va être là. Aujourd'hui vous avez beaucoup d'encadrants qui sont dirigeants donc automatiquement, ils passent à travers les mailles du filet. On va être beaucoup plus rigoureux dans l'encadrement des clubs. On va obliger les clubs à déclarer les personnes qui encadrent toutes ces équipes, des tous petits jusqu'aux 18 ans.

Est ce que vous avez la crainte de voir les éducateurs et les bénévoles fuir les clubs à cause de ces contrôles ?

Non, je ne pense pas. Peut-être que ceux qui ne viendront pas, c'est parce qu'ils ont quelque chose à se reprocher. Derrière, il y aura une prise de conscience de nos dirigeants. À un moment, il faut faire attention aux personnes que l'on prend. Il faut que les enfants qu'on accueille dans les clubs soient encadrés et en sécurité.

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