Violences dans le sport : des athlètes dénoncent l'omerta
Valentine Sabaton est une ancienne gymnaste de l'équipe de France olympique. Il y a huit mois, elle témoigne pour la première fois des violences du milieu. En sept ans de carrière, elle enchaîne les fractures et lésions de tous types, mais son entraîneur la pousse toujours plus. "On a réduit le programme, mais j'ai quand même fait une rondade flip, salto, double salto arrière groupé, avec une fracture de fatigue, et c'était douloureux", confie-t-elle.
Des suites judiciaires rares
Camille Bahl a, elle, subit la pression des mots. Harcelée, selon elle, sur son physique et son alimentation, alors qu'elle pesait 50 kg pour 1m60. "'J'espère que tu t'en rends compte, mais t'as pris du poids'. Et j'avais pris 500 g, et elle me disait : 'Ça se voit à l'œil nu, ça se voit dans ta gym, t'es lourde dans ta gym, c'est pas beau.' Elle me demandait clairement des choses aberrantes, comme perdre 3 kg en une semaine", témoigne l'ancienne gymnaste de l'équipe de France. Des violences souvent tues en raison de l'omerta du monde du sport, avec des affaires qui aboutissent rarement à des suites judiciaires.
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