Violences sexuelles dans le sport : "Les dirigeants des clubs doivent pouvoir s'assurer que leurs bénévoles n'ont pas de casier judiciaire", pour la ministre des Sports

Article rédigé par Thomas Baïetto, Louis Boy
France Télévisions
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La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, s'exprime devant la presse, le 3 février 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

Roxana Maracineanu est en ce moment aux côtés de sa collègue de la Justice, Nicole Belloubet, pour évoquer ensemble la question des violences sexuelles qui secoue le monde du sport depuis quelques jours.

Ce qu'il faut savoir

Non, la fédération de patinage n'est "pas la seule" concernée. C'est ce qu'a reconnu Roxana Maracineanu, mercredi 5 février, lors d'une intervention commune avec sa collègue de la Justice, Nicole Belloubet. "Il y a près d'une trentaine de disciplines aujourd'hui concernées, révélées par un consortium de médias à la fin de l'année dernière", affirme la ministre des Sports, faisant référence à une enquête du collectif We Report. Suivez notre direct.

"Pas de casier judiciaire." Roxana Maracineanu veut sensibiliser les administrations et les fédérations sur l'existence du Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). "Les dirigeants des clubs doivent pouvoir s'assurer que leurs bénévoles n'ont pas de casier judiciaire, n'ont pas été condamnés pour des infractions graves, notamment à caractère violent ou sexuel", a expliqué l'ancienne nageuse.

"Automatiser le contrôle de l'honorabilité." Roxana Maracineanu a aussi rappelé le lancement d'une expérimentation "pour systématiser et automatiser le contrôle de l'honorabilité des bénévoles encadrants par le service de l'Etat", avec la Fédération française de football en Centre-Val de Loire. Elle veut encourager toutes les fédérations à faire prendre des licences aux bénévoles, pour permettre la remontée des informations.

 Il contre-attaque. En plein scandale sur les violences sexuelles dans le patinage, son patron Didier Gailhaguet a déroulé pendant 1h30 sa défense lors d'une conférence de presse organisée au siège de la Fédération française des sports de glace. "Il n'y a pas eu un seul cas [de violences sexuelles] sous ma présidence qui n'ait pas été traité", a-t-il assuré, détaillant sa gestion des cas problématiques

Le démenti d'une association. Dans son point presse, Didier Gailhaguet a également expliqué mener des actions de prévention avec une association, Colosse aux pieds d'argile. Faux, a aussitôt démenti l'association en question. La patineuse "Nathalie Pechalat essaie depuis trois ans de nous faire intervenir sans succès. Votre réponse : 'Nous n'avons pas de problèmes dans notre fédération'...", peut-on notamment lire dans la mise au point publiée sur Facebook.