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Vittoz: "Je n'avais plus cette agressivité"

Premier Français à avoir remporté une étape de Coupe du monde de ski de fond, premier et seul Français sacré champion du monde, Vincent Vittoz a décidé à 35 ans de tirer sa révérence: "En course, je n'avais plus cette agressivité", a reconnu le Haut-Savoyard.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Comment en êtes-vous venu à prendre cette décision alors que vous sembliez parti pour une nouvelle olympiade ?
"Quand j'avais décidé de continuer l'hiver dernier, je pensais vraiment aller jusqu'à Sotchi et les JO-2014, mais l'hiver a été compliqué, j'ai été blessé, malade et il m'a été difficile de revenir. Sur la Coupe du monde d'Otepaeae (en Estonie, NDLR), pour la première fois, je me suis senti en décalage, je n'étais pas à ma place. En course, je sentais que je n'avais plus cette agressivité. Je commençais aussi à douter de ne plus avoir l'énergie pour refaire ce qu'il faut à l'entraînement. Je sens que je n'ai plus l'énergie pour me maintenir à mon niveau. Après 16 années de Coupe du monde, je pense avoir fait le tour de la chose. Je préfère partir avant que je ne me sente plus vraiment à ma place face à cette nouvelle génération qui a des qualités d'explosivité que je n'ai pas."

La décision de Roberto Gal de quitter le poste d'entraîneur qu'il occupait depuis 1998 a-t-elle pesé ?
"Avant qu'il n'annonce sa décision, je sentais déjà que c'était compliqué pour moi. On aurait pu se dire que repartir avec un nouveau staff, des nouveaux programmes d'entraînement, aurait pu me motiver à poursuivre, mais je préfère arrêter avant d'être complètement saturé."

Quel bilan tirez-vous de votre carrière? Regrettez-vous de ne pas avoir de médaille olympique, le seul "trou" dans votre palmarès ?
"Quand j'étais gamin, quelqu'un m'avait dit +Pourquoi tu fais du ski de fond, jamais un Français ne marchera+. Cela m'a marqué. Je suis satisfait d'avoir montré qu'un Français pouvait réussir. Mais plus que la haute performance, ce que je retiens, c'est l'aventure humaine qu'on a vécue. Le titre mondial à Oberstdorf (2005), la victoire en relais à La Clusaz (2004) sont des moments importants. A l'inverse, je n'ai aucun regret, pas même les JO, car j'ai toujours tout donné ce que je pouvais."

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