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Voile : "On ne va pas baisser les bras !", lance Romain Pilliard déterminé à continuer son tour du monde malgré l'état de son bateau échoué

Le trimaran "Use It Again" s’est échoué dans la baie de Cook, au Chili, le 9 février. Romain Pilliard et Alex Pella ne sont pas blessés.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le skipper français Romain Pilliard à bord du multicoque "Use it again" lors du passage du Cap Horn, le 4 février 2022. (HANDOUT / ROMAIN PILLIARD)

Le 9 février, Romain Pilliard et son ex-coéquipier Alex Pella se sont échoués sur des rochers dans la baie de Cook, au sud du Chili. Leur trimaran "Use it Again" a été décoincé des rochers puis emmené à Puerto Williams par les autorités chiliennes, et est désormais amarré dans le port d'Ushuaïa en Argentine depuis le 11 février, pour être réparé. "Notre tentative de record du tour du monde à l'envers d'est en ouest est avorté, reconnaît Romain Pilliard. Mais le projet Use it Again ! continue, on souhaite poursuivre notre tour du monde et on ne va pas baisser les bras !"

Néanmoins, Alex Pella, l'ex-coéquipier espagnol de Romain Pilliard a renoncé, "il a quitté le navire", lâche Romain Pilliard. "Le projet prend une nouvelle tournure et je vais le poursuivre avec d'autres équipiers." Deux visions de cette aventure qui ne seraient plus compatibles : "Nous, on est vraiment engagés dans une mission de sensibilisation à l'économie circulaire et à la protection des océans, on porte un message. Lui était probablement davantage dans une optique sportive, de performance, qui n'a plus lieu d'être puisqu'à cause de l'escale, on ne concourt plus pour le record officiel."

Quatre semaines de réparations

Le trimaran va être mis en réparation pour environ quatre semaines : "C'est un très gros chantier de reconstruction du bateau, il est réparable mais c'est une logisitique incroyable à mettre en place." La coque centrale a été très endommagée, "j'ai deux voies d'eau, donc le bateau ne coule pas, mais on doit régulièrement évacuer l'eau avec une pompe".

Pour mener à bien cette opération de reconstruction, Romain Pilliard fait appel à des compétences de Buenos Aires et à de la main-d'oeuvre française, et compte aussi sur le soutien de ses sponsors, qui le soutiennent depuis le début de l'aventure. "On ne s'attendait pas à ce problème, il va falloir une grosse enveloppe financière pour couvrir tout ça". Mais l'équipe dispose d'un temps assez court pour finir les réparations et reprendre la mer : "On ne doit pas repartir trop tard, vers la fin d'été, pour partir avec la bonne météo et remonter le Pacifique comme prévu."

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