Alexis Loison : "On est devant, en position d'attente" sur la Transat en double Concarneau - Saint-Barthélémy
Après neuf jous de course, le duo Guillaume Pirouelle-Alexis Loison (Région Normandie) mène la course Concarneau-Saint-Barthélémy, vendredi.
Partie le 12 mais de Concarneau en direction de Saint-Barthélémy, la flotte qui participe à La Transat en Double a franchi La Palma, dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 mai. Leader de la course vendredi 21 mai, Alexis Loison (associé à Guillaume Pirouelle) explique les options prises, et décrit la vie à bord avec son coéquipier.
En tête après 9 jours, vous respectez votre plan et vous vous y tenez ?
Alexis Loison : On se maintient, on est en tête car on est les plus proches de la route directe, mais on ne sait pas vraiment si on est en tête au niveau des options. La route directe nous paraît la meilleure. On est suivis par Skipper Macif juste derrière nous, vraiment très proches. Cette nuit, on a perdu les autres de vue, mais ils sont allés se recaler dans le sud tandis que dans le nord il y a juste Eric Peron et Miguel Danet, très rapides.
Comment ça se passe pour vous deux à bord ?
On n’a pas le temps de prendre du bon temps. On essaie de faire avancer le bateau avec Guillaume qui découvre. C’est sa première transat et il est à l’aise. Comme quoi on peut faire cohabiter un gars de Cherbourg avec un autre du Havre. On fait la réunification de la Normandie à bord. Ces premiers jours de course ont montré que notre duo fonctionne. On a des conditions de navigation sympa, car depuis hier on commence à enlever les cirés. Mais on garde le pantalon car ça arrose beaucoup sur le pont. Avec le Figaro 2 on serait déjà en maillot de bain.
"On est devant, en position d'attente"
La bagarre a donc commencé ?
Disons que les choix commencent à être faits, nous on a encore la possibilité de glisser dans le sud si la route directe se referme vraiment. On attend. Au final, on est devant mais en position d’attente. On n’est pas encore des chasseurs, car on estime que, dans les jours à venir, le vent va tourner et qu’il nous permettra, si on a envie de le faire, de retourner au sud. On est sous spi, assez rapides, mais l’alizé est un peu capricieux. Quand il y a vingt nœuds c’est génial, quand il y en a quinze, on a l’impression de ne pas avancer. C’est aussi parce qu’on s’était habitués aux grande glissades des Canaries les jours d’avant.
Justement le bateau Figaro 3 correspond-il à vos attentes dans cette première partie de course ?
Je m’attendais à ce que ce soit dur et ça l’est. Il y aura des points à améliorer, notamment quand le bateau va vite, la quille vibre de façon horrible, on ne s’entend plus du tout à bord, ça fait un bruit infernal. On le découvre ce Figaro 3, mais tous le bateaux sont encore en course et vu les conditions rencontrées, c’est quand même pas mal. Jusqu’à présent on était sur un rythme de Solitaire du Figaro dans les premiers jours, et les bateaux étaient au contact donc là c’est quand même plus calme. La traversée de l’Océan a vraiment démarré, et on essaie un peu de se "reposer", même si, une Transat ,ça n’est jamais de tout repos.
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