Arkéa Ultim Challenge : le monde de la voile impressionné par les performances des skippers

L'Arkea Ultim Challenge, course inédite, est partie depuis près de 40 jours. Son leader Charles Caudrelier est tout près de retrouver l’hémisphère nord. L’équateur est proche et il devrait arriver à Brest dans une semaine. Un nouveau tour du monde des trimarans géants qui interrogeait, au départ : une telle course était-elle viable sur ces machines volantes, dont la majorité n’avait jamais effectué un tour du monde ? Le monde de la course au large est bluffé et salue cette performance.

Charlie Dalin, 2^e du dernier Vendée Globe, un autre tour du monde mais en monocoque, ne perd pas une miette de cette aventure de pionniers : "Je suis ça tous les jours : matin, midi et soir. Et parfois même la nuit, quand je me réveille la nuit. Ca fait quand même rêver de voir des vitesses aussi importantes, c'est vraiment incroyable !"

"Dans quelques mois, je serai aussi dans les mers du Sud"

Et ça peut être instructif, reconnaît Thomas Ruyant, vainqueur de la Route du Rhum et de la Transat Jacques-Vabre, qui suit de près lui aussi la trajectoire de ces mastodontes : "Dejà, c'est marrant de suivre niveau météo, parce que je sais que dans quelques mois, je serai aussi dans les mers du Sud. C'est bien de voir comment ces marins-là négocient : la façon de gérer, dans la durée, les systèmes météo…"

Avec six bateaux au départ, cinq encore en mer, la compétition est moins dense qu’un Vendée Globe, avec ses dizaines de monocoques. C’est le point noir, concède son dernier vainqueur Yannick Bestaven : "C'est vrai qu'au niveau match, compétition… Entre Charles Caudrelier qui fait une super course et les autres derrière, il y a un océan d'écart donc il y a un peu moins d'engouement au niveau sportif." Tous ces marins en salivent déjà : à la fin de l’année, ce sont eux qui seront dans les mers du Sud.