Cet article date de plus de quatre ans.

Brest Atlantiques : Le Maxi Edmond de Rothschild mène toujours la course

Après le passage de l'Hémisphère nord, le Maxi Edmond de Rothschild est toujours leader et possède plus d’une journée d’avance sur ses deux poursuivants. Pour les six skippers, l’une des priorités de la fin de course est de ménager des trimarans qui, à des degrés divers, ont été bien éprouvés depuis le départ de Brest le 5 novembre.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Après le Maxi Edmond de Rothschild de Franck Cammas, premier à retrouver l’hémisphère Nord dans la nuit de mercredi et jeudi, c'est le trimaran MACIF de François Gabart et Actual Leader Yves Le Blevec qui ont à leur tour franchi l’équateur vendredi matin.

Des bateaux sous surveillance

François Gabart et Gwénolé Gahinet sont parvenus à reprendre la deuxième place dans la nuit de jeudi à vendredi. Les deux trimarans sont cependant encore très proches l’un de l’autre au moment d’attaquer ce vendredi le Pot-au-noir, dans lequel le Maxi Edmond de Rothschild est passé comme une fleur la veille, et que le duel devrait encore durer jusqu’à Brest. 

Surtout qu’à ce stade de la course, tous les trimarans ont leur lot de petits bobos. Jeudi, dans une vacation organisée par son équipe, François Gabart confiait ainsi, à propos de son plan : « on ne va pas cacher qu'on a eu plusieurs problèmes, comme sur le plan porteur de la dérive avant Rio, ce qui a eu des conséquences assez importantes sur les vitesses du bateau ». Relancé sur le sujet vendredi, le Charentais a ajouté : « on a eu pas mal de soucis qui nous ont notablement ralentis, mais là, au moment où je parle, on est quasiment à 95% du potentiel du bateau, ça fait plaisir, mais c’est sûr que ça a été un gros enjeu pendant la course ».

Du côté d’Actual Leader, Yves Le Blevec, interrogé sur l’état de son trimaran après 24 jours de mer, s’est montré satisfait : « on n’a rien de majeur qui nous handicape, le potentiel du bateau est intact, tel qu’il était au départ de Brest il y a plus de trois semaines », le skipper de La Trinité-sur-Mer et Alex Pella ayant juste dû se lancer dans un atelier mat cramé pour réparer « la bâche aéro à bâbord qui s’était bien barrée » sur le bras de liaison avant d’Actual Leader. 

Enfin sur le Maxi Edmond de Rothschild, solide leader avec, vendredi à 16h, 544 et 620 milles d’avance sur ses rivaux, Franck Cammas s’est montré très soucieux de ménager sa monture : « Notre première priorité est de passer dans des endroits « safe » et de ne pas surcharger le bateau. On n’est par exemple pas à 100% à l’attaque dans les changements de voiles, on essaie d’anticiper et de ne pas sur-toiler le bateau, chose qu’on aurait pu faire les deux premières semaines ».

Cap sur les Açores

L’objectif stratégique de l ‘Aixois et de Charles Caudrelier ? « L’idée est de monter le plus vite possible vers les Açores pour se mettre à l’avant d’un front et attraper un vent de sud pour arriver à Brest. Après, ce sera l’autoroute, mais pas forcément une autoroute simple, du reaching dans 20-25 nœuds. Ce serait le scénario idéal ». Un scénario idéal qui ferait arriver le Maxi Edmond de Rothschild le 4 décembre au matin, après environ 29 jours de course…

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.