America's Cup : grande Coupe, petite flotte
En Coupe de l'America, c'est le détenteur du trophée qui fixe les règles. Vainqueur des Suisses d'Alinghi en 2010, Larry Ellison, richissime fondateur du groupe informatique Oracle et propriétaire de l'équipe Oracle Team USA, avait opté pour une révolution à plus de 40 noeuds. Pour relancer la Coupe et garder l'Aiguière d'argent aux USA, Ellison décidait de se battre à coups de catamarans AC72 ultra-rapides, les formule 1 des mers, autour de la prison d'Alcatraz. Une excellente idée notamment pour la voile française, experte en la matière. Nombreux marins et sociétés ont ainsi apporté leur compétences dans la conception et l'utilisation des catamarans. Mais des quinze défis espérés au départ, seuls trois sont au départ et aucun français. Ces challengers sont les Suédois d'Artemis, les Italiens de Luna Rossa et les Néo-Zélandais d'Emirates Team New Zealand. Leur secret ? Un soutien financier hors norme. Les coûts exorbitants de ces catamarans de 22 m tout carbone ont fait de ces régates des courses de milliardaires. Ainsi, face à Ellison, figurent le milliardaire suédois Torbjörn Törnqvist, propriétaire de l'équipe Artemis, et l'Italien Patrizio Bertelli, cofondateur et dirigeant de la marque italienne de luxe Prada et propriétaire de Luna Rossa. Quatrième en lice, le Néo-Zélandais Grant Dalton, dont l'équipe est, comme son nom l'indique, sponsorisée par la compagnie aérienne des Emirats Arabes Unis, assise sur une fortune en pétrodollars.
Instabilité en mer
Les régates vont manquer de prétendants mais ne manqueront peut-être pas de sel. A cause de leur taille et leur vitesse, les AC72 font preuve d'une grande instabilité et sont susceptibles de chavirer. C'est malheureusement arrivé à Oracle et Artemis. Cela coûta la vie au Britannique Andrew Simpson, mort noyé en mai lors d'un chavirage dans la baie de San Francisco. Compte tenu de la complexité de ces machines, tout porte à croire qu'Artemis ne pourra pas participer aux premières régates de la Louis-Vuitton et ne rejoindra les autres challengers que fin juillet au plus tôt, ce qui n'est cependant pas rédhibitoire pour espérer gagner le droit de défier le "defender" Oracle Team USA. A la suite de ce drame, de strictes mesures de sécurité ont été adoptées et le calendrier des courses a été révisé pour permettre aux Suédois de participer à la Louis-Vuitton. Au grand dam du "patron" d'ETNZ Grant Dalton, pour qui les organisateurs sont bien trop accommodants avec Artemis.
Crise dans les voiles
Quant aux promesses économiques pour San Francisco, elles pourraient ne pas être au rendez-vous. Si au départ l'événement promettait des retombées financières alléchantes, il devrait se solder par un simple équilibre entre les dépenses et les recettes engendrées, selon une étude récente. "Certains commentateurs ne sont pas contents et estiment que nous devrions pouvoir tirer un profit", note Stephen Barclay, patron de l'organisation de la Coupe. Mais selon lui, le fait que la ville puisse au moins rentrer dans ses frais est la preuve d'une promesse tenue. Selon l'Institut de conseil économique de la Baie, qui a revu ses prévisions à la baisse, la "Cup" ne devrait apporter que 900 millions de dollars (690 millions d'euros), avec plus de deux millions de visiteurs et 6.500 emplois. En temps de crise, la voile ne fait plus recette. Même chez les milliardaires.
À regarder
-
"C'est un honneur incroyable..." On a rencontré Maxence, pro du parkour et l'un des personnages mystères de la cérémonie d'ouverture de Paris 2024
-
La cantatrice Axelle Saint-Cirel entonne la Marseillaise pour clore la parade des athlètes
-
Les joueurs de l'équipe de rugby à 7 dansent leur choré au pied de l'Arc de Triomphe
-
Teddy Riner est ovationné par la foule lors de la Parade des Champions
-
La "Parade des champions" est officiellement lancée depuis les Champs-Élysées
-
Paris 2024 : revivez les 4 cérémonies en 4 minutes
-
Qui est GЯEG qui a performé à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques ?
-
Paris 2024 : Revivez les plus beaux moments de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Jean-Michel Jarre enflamme le Stade de France
-
Jeux paralympiques : les exploits et des sourires en or pour les athlètes français
-
Il est temps de dire au revoir à la flamme
-
Huit danseurs de breaking valides et handicapés font le show
-
Les porte-drapeaux français pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
"La Marseillaise" interprétée par le trompettiste André Feydy
-
Santa ouvre la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : historique, l'équipe de France de cécifoot championne paralympique
-
Prothèses, fauteuils roulants : comment s'équipent les athlètes pendant les Jeux paralympiques ?
-
Ces Jeunes archers du Nord découvrent le para tir à l'arc et ses champions
-
Paris 2024 : "Durant ces Jeux, on a montré que l'on pouvait faire rimer les notions de handicap et de performance..." Le bilan tout sourire de Marie-Amélie Le Fur, patronne du comité paralympique
-
Paris 2024 : il réconforte les athlètes, sensibilise les officiels au handicap... Marc ne fait pas que conduire en tant que chauffeur volontaire sur les Jeux
-
À 23 ans, il va mixer pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques !
-
La para-escalade fera son entrée aux Jeux de 2028 : une innovation française permet aux personnes en fauteuil de grimper comme tout le monde
-
Paris 2024 : Aurélie Aubert, chouchou du public et nouvelle star du sport para
-
Qui est Frédéric Villeroux, légende du cécifoot ?
-
Immersion avec des collégiens invités aux Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : l'équipe de France de cécifoot est en finale paralympique
-
Paris 2024 : nouveau doublé français en para cyclisme
-
Qui est Axel Bourlon, champion de para haltérophilie ?
-
Paris 2024 : qui est Gabriel Dos Santos Araujo, star de la para natation ?
-
Paris 2024 : des tablettes et des casques VR pour les personnes malvoyantes
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.