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La transat Jacques Vabre part enfin à l'assaut du Brésil

Cette fois, la météo ne devrait pas empêcher les 88 skippers de franchir la ligne de départ ce jeudi après-midi au large du Havre avant de prendre la direction d'Itajai, à quelque 10.000 km de là. Mais avant de savourer l'été brésilien et les alizés, les 44 bateaux vont tout de même devoir affronter une mer compliquée dans le Golfe de Gascogne. Si les plus grands navires devraient passer sans trop de difficultés, les plus petits pourraient bien devoir trouver refuge dans un port finistérien d'ici la fin de la semaine.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Sipa)

Les organisateurs, le public, les sponsors et les skippers
eux-mêmes, bref tout le monde, espéraient faire une fête pour le départ de la
transat Jacques Vabre... mais la météo ne se commande pas. Quatre jours après la
date prévue, les 44 monocoques et multicoques de la transat Jacques Vabre
quittent donc ce jeudi matin un bassin Vatine complètement déserté.

  Mais peu importe pour les skippers, il s'agit surtout de prendre enfin la route vers Itajai, au Brésil, après avoir passé une dizaine de jours à tourner en rond entre leur chambre d'hôtel, leur bateau et la salle de presse. Les quatre classes de bateaux s'élanceront donc à 13 heures dans cette course de 5.400 milles, soit près de 10.000 km, entre Le Havre et Itajai. D'ici une quinzaine de jours au Brésil -------------------------------------- Un départ qui devrait se faire dans des conditions largement meilleures que prévues : les deux gros coups de vents qui ont balayé la Manche sont désormais passés. Certes, les navigateurs vont devoir affronter la pluie, des rafales de 40 km/h et des creux de cinq mètres mais on est loin des conditions de ces trois derniers jours dans la Manche. > Quels sont les favoris dans cette course ? Réponse de Fabrice Rigobert [Qui sont les favoris de la transat Jacques Vabre ?](https://www.dailymotion.com/video/x16wjgt_qui-sont-les-favoris-de-la-transat-jacques-vabre_news)*par [FranceInfo](https://www.dailymotion.com/FranceInfo)* Les plus grands bateaux sont attendus pour la troisième semaine de novembre au Brésil. Et les navigateurs engagés en Mod 70 ou en Imoca ont hâte d'en découdre, à l'instar de Michel Desjoyeaux. Un autre course pour "les petits" --------------------------------- Si "les gros" devraient échapper au très mauvais temps qui s'annonce en fin de semaine sur le golfe de Gascogne, ce ne sera pas le cas des "petits". L'organisation a donc décidé de mettre en place "*une option de pause météorologique* ". En clair ? Si les rafales de 85 km/h et les creux de dix mètres se confirment dans les heures qui suivent le départ en sortie de Manche, les 30 bateaux concernés seront obligés de se détourner vers le port de Roscoff, dans le Finistère, pour laisser passer le mauvais temps. "*C'est quelque chose qu'on n'aurait sans doute pas fait il y a 25 ans dans une course au large* ", explique Manfred Ramspacher, le directeur sportif de la transat. Pour Yann Eliès, skipper sur un trimaran de 15 mètres, "*c'est surtout une évolution de la société qui retire aux coureurs la responsabilité de prendre la mer* ". Mais la plupart des skippers des "petites classes" saluent la décision de l'arrêt météo. Notamment chez les amateurs. "*Faire une course au large, c'est le rêve d'une vie"* , explique le médecin urgentiste et navigateur Damien Rousseau, "*je n'ai pas passé deux ans de ma vie à préparer cette transat pour casser mon bateau au bout de la première journée* ". A bord de leur monocoque de douze mètres, lui et son coéquipier prévoient de boucler le parcours en près d'un mois, soit vingt jours de plus que les premiers.  

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