Cammas fait des émules
Alea jacta est. Les dés sont jetés. Après trois jours de course, il faut maintenant, pour chaque concurrent, assumer ses choix. Hors de question de tergiverser ou de revenir en arrière, les options stratégiques, si elles restent ajustables, sont définitives. Ainsi Thomas Coville, et sa ligne médiane, semblait avoir vu juste. Le skipper de Sodebo menait grand train à travers l'Atlantique et pointait toujours en tête des Multicoques Ultimes au pointage de quatre heures du matin. Mais Coville, qui navigue au près sur une mer sans vent, n'est pourtant pas, en vitesse pure, le plus rapide de la flotte. Plus au Sud, Franck Cammas et son Groupama 3 est ainsi 10 noeuds plus rapide et sa trajectoire pour contourner l'anticyclone allonge certes sa route mais se révèle bien plus porteuse. C'est ainsi qu'à sept heures, Groupama 3 virait en tête, avec, dans son sillage, une foule étirée de bateaux qui, comme Cammas, pensent que le salut passe par le Sud. C'est le cas notamment de deux autres grands favoris de l'épreuve Francis Joyon (Idec) et de Yann Guichard (Gitana 11). Reste à tout ce beau monde de trouver la bonne fenêtre pour repiquer au centre ! Au nord, beaucoup plus au nord, Sidney Gavignet doit se sentir bien seul mais le skipper d'Oman Air Majan peut être rassuré : derrière Cammas (21 nuds), il est actuellement le deuxième plus rapide du peloton (17 nuds) !
Chez les Monocoques, la bataille fait rage également. Seulement 18 miles d'écart séparent le premier du septième au pointage de 7 heures du matin ! Et, signe de l'incertitude qui préside, pour la quatrième en trois jours, la course a un nouveau leader. Cette fois, c'est Armel Le Cléac'h (brit Air) qui a pris les commandes devant Roland Jourdain (Veolia), Jean Pierre Dick (Virbac), décalé au Sud-Est, et Christopher Pratt (DCNS), 4e. Le quatuor n'oublie pas pour autant de suivre attentivement la progression de Michel Desjoyeaux, qui a pris une option beaucoup plus méridionale. Gare, Cammas a ouvert la voie !
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