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Route du Rhum : Paul Meilhat gagne en Imoca sa course la plus "difficile"

Peu de sommeil, une bagarre à couteaux tirés: Paul Meilhat (SMA), victorieux de la Route du Rhum dans la catégorie Imoca (monocoques de 18 m) après la pénalité infligée à Alex Thomson, s'est imposé vendredi soir au terme de la course la plus dure de sa carrière.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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"C'est la première fois que j'ai une course aussi difficile au niveau du rythme", a déclaré le navigateur de 36 ans par téléphone samedi à l'AFP, quelques heures après avoir coupé la ligne à 20h23 locales vendredi (samedi 02h23 en métropole) après "12 jours, 11 heures, 23 minutes et 18 secondes" de course transatlantique en solitaire. "On n'a jamais eu de période un peu tranquille. On a très peu dormi et on est tous arrivés dans des états de fatigue très avancée", a ajouté Paul Meilhat, qui après quatre premiers jours de course éprouvants avec "deux dépressions à affronter", a dû livrer "une course de gagne-petit" dans les alizés avec trois autres concurrents de la catégorie Imoca (monocoques de 18 m). 

Meilhat : "Rien n'est écrit d'avance"

Le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) est arrivé le premier à Pointe-à-Pitre vendredi matin en Imoca, mais il a été privé de la victoire car il a écopé d'une pénalité de 24 heures pour avoir utilisé son moteur afin de dégager son bateau après avoir percuté une falaise quelques heures avant l'arrivée. Paul Meilhat s'est imposé avec le bateau qui avait mené à la victoire François Gabart dans la même catégorie Imoca il y a quatre ans sur la précédente Route du Rhum. "C'est marrant cette année. Il y a eu le cas avec Francis Joyon qui a gagné avec un bateau d'ancienne génération (vainqueur au général avec le bateau vainqueur des deux précédentes éditions, ndlr). La technologie en course au large c'est quelque chose de très présent et qui fait partie de notre ADN, mais il faut aussi fiabiliser", a-t-il commenté. 

"Il y avait beaucoup de bateaux très performants mais qui n'avaient pas encore eu le temps d'être au point. C'est aussi une belle leçon de dire que ce n'est parce qu'on a les meilleures armes au départ qu'on est sûrs de gagner. Il y a aussi des faits de course. Rien n'est écrit à l'avance, c'est ça qui est génial", a-t-il ajouté. Après ce succès, Paul Meilhat "aimerai(t) bien aller jusqu'au prochain Vendée globe", qui s'élancera le 8 novembre 2020. "Ca me permettrait de terminer cette histoire. Malheureusement, mon partenaire s'arrête à la fin de l'année, donc je cherche un ou plusieurs partenaires pour continuer l'aventure pendant deux ans", a-t-il précisé. 
 

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