Cet article date de plus de dix ans.

Route du Rhum : Vincent Riou, un des favoris, abandonne

Le skipper a été victime d'une avarie sur son monocoque Imoca PRB. "Ce n'est pas raisonnable de penser repartir", a-t-il expliqué, très ému.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vincent Riou, un des favoris de la classe Imoca, a été contraint à l'abandon, le 4 novembre 2014, après une avarie sur son monocoque PRB.  (JEAN-MARIE LIOT / DPPI MEDIA / AFP)

Il était un des favoris dans la classe Imoca de cette 10e édition de la Route du rhum. Vincent Riou a été contraint à l'abandon, mardi 4 novembre, après avoir été victime d'une avarie grave à bord de son monocoque de 60 pieds (18,28 m) Imoca PRB. la cloison de barre d'écoute de la grand-voile s'est arrachée sur toute la longueur. Lundi, le vainqueur du Vendée Globe 2004-2005 pointait pourtant en deuxième position.

Une expertise détaillée à Port-La-Forêt (Finistère), où il a fait escale dans la matinée, l'a décidé à abandonner. "Il y a un gros gros chantier pour remettre PRB en état de route", a fait savoir Vincent Riou, très ému, les yeux masqués derrière des lunettes de soleil. "Je pense qu'on va s'arrêter là avec beaucoup de regrets. Hier, en me déroutant à 160 milles [environ 300 km] d'ici, je savais que la Route du rhum, pour y faire ce que je voulais, c'était terminé."

Un trimaran foudroyé dans le golfe de Gascogne

"Ce n'est pas raisonnable de penser repartir, a ajouté le skipper. En plus, il y a des conditions en fin de semaine très compliquées. Repartir avec un bateau dont la colle ne serait pas bien sèche, ce serait prendre trop de risques pour l'intégrité de ce beau navire. Car même s'il est abîmé aujourd'hui, c'est un beau navire." 

Interrogé sur les circonstances de cette avarie, Vincent Riou explique n'avoir "aucune idée" du problème : "Cette cloison est là depuis quatre ans et n'a jamais posé de problème. Est-ce qu'il y a eu un mauvais choc ? De la fatigue ?" Le skipper souligne encore avoir "navigué de manière raisonnable pour ne pas prendre de risques. (...) Je n'avais pas imaginé prendre de risques et jouer cette course sur les trois premiers jours toniques."

Les conditions difficiles ont aussi causé une belle frayeur à un autre concurrent, Pierre Antoine. Le skipper a été hélitreuillé, dans le golfe de Gascogne, après que son trimaran de la classe Multi50, Olmix, eut été touché par la foudre, provoquant une voie d'eau dans la coque centrale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.