Voile : comment les skippers Arkéa Ultim Challenge gèrent leurs stocks de nourriture après une course plus longue que prévu

Si l'arrivée des premiers concurrents est attendue d'ici quelques jours, la course a été plus longue. Et pour certains, il a fallu rationner les repas.
Article rédigé par Jérôme Val - édité par France Info
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Temps de lecture : 2min
Charles Caudrelier à la manoeuvre sur "Gitana-Maxi Edmond de Rothschild", lors du départ d'Arkea Ultim Challenge, à Brest, en janvier 2024. (LOIC VENANCE / AFP)

Et pour quelques jours de plus... C'est la dernière ligne droite dans l'Arkéa Ultim Challenge, le tour du monde à la voile sur les trimarans géants. Et elle n'est pas vraiment de tout repos pour le leader de la course : Charles Caudrelier a devant lui deux énormes tempêtes avant de pouvoir rejoindre Brest, d'ici les prochains jours, fin février 2024. Or, ce tour du monde est en tout cas plus long que prévu à cause de la météo pas vraiment avantageuse, ce qui nécessite pour les concurrents de commencer à regarder dans leur stock de nourriture.

Charles Caudrelier, par exemple, est parti avec moins de 45 jours de nourriture à bord. Mais son tour du monde, on le sait, va désormais durer au minimum 48 jours, voire un peu plus. Il a dû faire un inventaire de ses sacs de nourriture : "Je me rationne un peu, je l'avoue. Bon, après, il y a plein de trucs que je ne mangeais pas qui sont restés et qui pourront m'alimenter. Et puis, j'ai énormément de soupes protéinées que je n'ai pas consommées. S'il faut, je peux vivre de ça !", rassure-t-il. 

"Il y a le fait de ne plus avoir à bord ce qu'on aime manger et ne plus avoir de nourriture du tout"

Même chose pour son poursuivant, Thomas Coville à 6 jours derrière. "Je n'ai pas touché aux féculents, comme des pâtes, riz, semoule, sur lesquels je pourrais jouer à la fin en plus. Dès que je ne mange pas assez et je n'ai pas le même rythme, je le ressens dans la performance", confie celui qui est à la barre de "Sodebo-Ultim 3". 

Si la nourriture est en effet un véritable enjeu pour tenir le coup physiquement sur une si longue durée, le directeur de course Guillaume Rottée précise toutefois : "C'est toujours une inquiétude de manquer de nourriture à bord. Après, ils ne sont pas dans un rationnement extrême, il faut relativiser. Il y a le fait de ne plus avoir à bord ce qu'on aime manger et le fait de ne plus avoir de nourriture du tout", sourit-il.

Ce que confirme Anthony Marchand, à quelques heures de passer le Cap Horn. "On a tous tendance à commencer à taper dans les bonnes choses, les petits trucs sympathiques ! J'ai quand même sauté beaucoup de repas, donc non, je ne suis pas inquiet côté nourriture", précise-t-il, en écho avec un autre compagnon de course, Eric Péron, bon dernier de la course et encore dans le Pacifique : "Il me reste encore des oranges, tout va bien !"

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