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Transat Jacques Vabre : "On fait de la médecine de guerre"

Le départ de la 11e édition de la course au large entre Le Havre et Itajai, au Brésil, est donc reporté à lundi en raison des mauvaises conditions météo. Une décision saluée par la plupart des 88 skippers de cette transat, inquiets pour leurs bateaux mais aussi pour la santé des marins. Mais comment font-ils pour se soigner à bord en cas de blessure ?
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France)

Les deux énormes sacs étanches sont à portée de main à bord
du class 40 Proximedia – Sauvez mon enfant. "Mais si on peut éviter de
s'en servir, c'est pas plus mal
", lance Jean-Edouard Criquioche, plutôt
rassuré de ne pas prendre la mer ce dimanche vu les conditions météo attendues
dans les heures qui viennent à la sortie de La Manche. Quoi qu'il en soit,
le skipper normand est prêt à affronter n'importe quel pépin de santé à bord...
même s'il faut faire avec les moyens du bord. 

"Réduire une fracture ? On n'a pas le choix, il faut le
faire !
"

Mais réduire une fracture ou remettre luxation, ça ne
s'improvise pas. Les 88 skippers de la transat Jacques Vabre ont donc dû suivre
deux formations médicales avant de pouvoir embarquer. Une préparation imposée
par le docteur Jean-Yves Chauve, médecin de course sur 7 Vendée Globe, 28
Solitaire du Figaro "et quelques transats Jacques Vabre ".

Et quand les yeux et les mots des marins ne suffisent pas
pour décrire des symptômes, le docteur Chauve peut aussi compter sur les moyens
de communications à bord. Grâce aux liaisons satellites, les skippers peuvent
envoyer des photos de la situation pour établir un diagnostic.

En tout, la trousse à pharmacie standard compte une centaine
de médicaments et chaque marin doit connaître leur usage. Mais pour être sûr de
ne pas se tromper de médicament, ils sont classés par couleur et selon une
numérotation bien précise. Pour les produits sensibles type cortisone ou
morphine, les skippers doivent attendre la délivrance d'une ordonnance numérique
par le médecin de course. Il s'agit à la fois d'une question de responsabilité
médicale mais aussi d'éviter les soupçons de dopage (pour la cortisone
notamment). 

Trois balises de détresse à bord

Dans les situations d'urgence, les navigateurs peuvent aussi
compter sur les trois balises de sécurité embarquées à bord. Le détail avec
Jean-Edouard Criquioche :

voir aussi la page spéciale de France Info sur la transat Jacques Vabre

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