Beyou abandonne sur le Vendée Globe
Beyou a indiqué au PC course qu'il naviguait au moteur et que "la course est finie" pour lui. Son voilier Maîte CoQ a subi une avarie majeure, le vérin de la quille basculante ayant cassé pour une raison inconnue. Cette pièce en titane d'une centaine de kilos permet de basculer la quille pour compenser la force du vent dans les voiles et stabiliser le bateau. Malgré une petite voie d'eau, "Jérémie a réussi à sécuriser sa quille à l'aide de cordages, mais cette réparation ne pourra résister aux milliers de milles à venir de ce tour du monde", avait expliqué dimanche son équipe.
Le navigateur français avait rallié l'archipel du Cap Vert dimanche soir pour examiner avec les techniciens de son équipe s'il était possible de réparer, mais il a rapidement réalisé que ce ne serait pas possible de poursuivre la compétition. Ce monocoque a été dessiné par le cabinet américain Farr Yacht Design. Il avait été lancé en 2007 et c'est précisément avec celui-ci que Michel Desjoyeaux avait remporté l'édition 2008-2009. Beyou avait déjà été contraint à l'abandon lors de la dernière édition, en 2008-2009, et s'était arrêté au Brésil en raison d'une avarie de gréement. Pendant ce temps, Armel Le Cléac'h se trouvait toujours aux commandes du classement, devant François Gabart et Jean-Pierre Dick.
Des abandons à la chaîne
Depuis la première édition en 1989-1990, et le succès de Titouan Lamazou, chaque édition a connu son lot important d'abandons, voire de drames avec les disparitions de Nigel Burgess en 1992, ou de Gerry Roufs en 1996. Lors de la dernière édition, 30 navires avaient pris le départ, mais seuls 11 avait franchi la ligne d'arrivée. Et depuis sa création, le nombre d'abandons reste relativement élevé (7 sur 20 en 2004-2005, 9 sur 24 en 2000-2001, 10 sur 16 en 1996-1997, 8 sur 15 en 1992-1993, et 6 sur 13 en 1989-1990). Mais cette fois, la liste des abandons s'est très rapidement allongée...
"Certains skippers ont dit quils espéraient que la fiabilité serait supérieure à la précédente édition. La réalité est que nous savons quentre 40 et 60 % de la flotte ne finira pas", avait affirmé Alex Thomson avant même le départ. "Mais vous savez, cest comme ça. Cest une course par élimination. Cest le défi sportif le plus dur au monde. Et si cette course était facile, elle ne serait pas aussi géniale
", avait-il si justement résumé.
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