"Je vais me battre comme un fou, pour défendre tous les gens qui sont derrière moi, et bien-sûr tous les Niçois" (J.-P. Dick, navigateur)
Le skipper niçois Jean-Pierre Dick a évoqué l'attentat perpétré dans sa ville natale en juillet. Cette pensée ne le quitte pas, quelques heures avant le départ du Vendée Globe, dimanche 6 novembre, a-t-il confié à franceinfo.
Jean-Pierre Dick participe au Vendée Globe pour la quatrième fois. Quelques minutes avant le départ, prévu le 6 novembre à 13h02, il a accordé une interview à franceinfo. Le skipper niçois est notamment revenu sur l'attentat survenu en juillet dernier sur la promenade des Anglais.
"J'ai en tête l'attentat à Nice, où il y a eu de nombreux décès, raconte le navigateur, on touche du doigt la notion d'être humain, des gens qui nous sont chers. Ce matin, c'est aussi la valeur humaine qui est dans nos têtes, il y a beaucoup d'émotions. On dit adieu à nos familles, à nos amis, poursuit-il.
Il va falloir que je me concentre sur ma course et que je passe à autre chose, c'est aussi ça la beauté de la vie : ça débouche vers le positif.
Le marin se confie : "Les émotions sont à vif. Je pars dans quelques minutes, il va falloir que je me concentre sur ma course et que je passe à autre chose, c'est aussi ça la beauté de la vie : ça débouche vers le positif, on est toujours en vie. Je vais me battre comme un fou, pour défendre tous les gens qui sont derrière moi, et bien sûr tous les Niçois. On est avec eux."
Dire au revoir aux proches
Jean-Pierre Dick est aussi revenu sur l'émotion particulière, le matin du départ du Vendée Globe. Il entame sa quatrième édition, mais appréhende toujours la séparation avec ses proches. "On ne s'y habitue pas ! La première fois, je ne savais pas où j'allais" commente-t-il. Le skipper promet qu'il appellera "deux ou trois fois par semaine".
Mais le défi de cette édition 2016-2017 l'occupe énormément, nouveau bateau, nouveau projet et nouvelles ambitions : " Ça remue les tripes" conclut Jean-Pierre Dick.
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