Le point Vendée Globe : Thomson se rapproche de Le Cléac'h, comme un air de déjà-vu
Les prochaines heures s'annoncent décisives. Les deux navigateurs doivent gérer au mieux la traversée de cette zone marécageuse à la météo instable, où se succèdent grains violents et calmes agaçants. Une mauvaise manoeuvre, une erreur de direction, et les écarts peuvent vite changer. A 18h00, l'avance reste dans le camp du Breton (Banque populaire VIII), mais la dynamique est dans celui du Gallois (Hugo Boss), revenu à 118 milles. En deux jours, il est parvenu à engloutir plus de 200 milles sur le premier. Mais Thomson commence lui aussi à s'embourber au milieu de l'Atlantique, ce qui devrait limiter son retour, d'autant plus que le secteur à problèmes se déplace comme lui vers le nord, prévoient les organisateurs.
Champagne pour Le Cléac'h
"Au cours des deux journées à venir, on aura beaucoup de travail pour sortir" du Pot au noir, estime le Britannique. "Il y a toujours un élément de chance par ici. Dans l'autre sens, j'ai fait une très bonne traversée, et j'espère que je ne souffrirai pas trop cette fois-ci". Il devrait franchir l'équateur dans la soirée, soit près de 24 heures après Le Cléac'h, qui l'a passé à 01h23 dimanche matin dans un temps record: 61 jours, 12 heures et 21 minutes, soit 4 jours, 13 heures et 18 minutes de mieux que François Gabart, vainqueur de l'édition 2012/13. Pour l'occasion, le natif de Saint-Pol-de-Léon a débouché sa dernière bouteille de champagne, "tradition oblige", sous le ciel gris. "Ne reste plus qu'à sortir du Pot au noir!", a-t-il lancé, espérant que ses bulles n'aient finalement pas un goût de bouchon trop fort.
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Ca bataille dur dans l'Atlantique sud
Dans l'Atlantique sud, Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) jouent toujours au chat et à la souris pour décrocher la 4e place. C'est Dick qui a le mieux géré sa journée, gagnant deux places (de la 6e à la 4e) en 13 heures, quand Le Cam a fait le chemin inverse. "Je pense que Jean-Pierre (Dick) sera mieux que nous. Il est quand même bien décalé au nord, donc il devrait sortir des alizés avant nous, concède Eliès. On verra dans la remontée de l'Atlantique nord. Nos parcours sont différents mais on est assez proches."
Avant de penser, déjà, à son retour sur la terre ferme: "J'espère qu'il va neiger parce que j'ai envie de filer à la montagne dès que j'arrive." De l'ivresse des mers à celle de l'altitude, il a encore près de 4.600 milles (plus de 7.400 km) à parcourir dans une course qui n'a pas encore révélé toutes ses surprises...
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