Parade à New York et business : le Vendée Globe se met à l’heure américaine
L’image va être étonnante et devrait faire le tour du monde : des Imoca, ces bateaux de course capables de voler au-dessus de l’eau, vont naviguer vendredi 24 mai au pied de la statue de la Liberté, avec les gratte-ciel de Manhattan en toile de fond. C’est la "Vendée Liberty", un show imaginé par les organisateurs du Vendée Globe, le tour de la planète en solitaire dont le prochain départ sera donné le 10 novembre prochain.
Cela fait déjà plusieurs jours que ces marins sont à quai dans différentes marinas des environs, depuis l’arrivée au début du mois de mai d’une première transatlantique : "The Transat CIC", entre Lorient et New York. Les marins attendent de faire le chemin retour avec une nouvelle course, la "New York Vendée", l'ultime épreuve de qualification pour le Vendée Globe qui partira de "Big Apple" jusqu’aux Sables d’Olonne le mercredi 29 mai.
"Un moment magique"
Yoann Richomme (Paprec-Arkéa), vainqueur le 7 mai dernier de "The Transat", s’est installé à Brooklyn avec son équipe. Il profite de ces instants uniques dans une vie de marin. "Naviguer sous le pont Verrazzano au pied de la statue de la Liberté devant Manhattan, c’est un moment magique, raconte le skipper qui a vécu une partie de son enfance aux États-Unis. On avait marqué ça d’une croix dans le calendrier, ça fait de belles images. On habite dans Brooklyn, on prend le métro comme les Américains, le bateau est amarré face à la skyline de Manhattan. C’est un super moment à partager avec toute l’équipe."
Faire la promotion de la course au large aux États-Unis : c'est d'abord l'ambition de cette longue parenthèse américaine dans un sport qui a longtemps été centré sur la France. Pour le prochain Vendée Globe, il y aura 14 skippers de 11 nationalités sur les 40 bateaux au départ.
"Beaucoup de gens viennent sur les pontons et ils ont rarement vu des bateaux comme les nôtres, se félicite Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe et skipper du monocoque Vand B – Monbana – Mayenne, amarré actuellement à Newport. En découvrant nos machines, ils nous posent plein de questions. Quand on leur dit qu’on navigue en solitaire, ils ne comprennent pas trop. Ce n’est pas du tout la culture ici."
"Important qu'il y ait des retombées économiques"
Mais quand une compétition sportive venue de France se met à l'heure américaine, le business n'est jamais très loin. Et c’est assumé par Alain Leboeuf, président du département de la Vendée et de la Saem (Société anonyme d'économie mixte) Vendée, organisatrice du Vendée Globe, qui emmène avec lui à New York des entreprises.
"Comme les brioches Fonteneau par exemple, qui sont très intéressées pour commercialiser de la brioche outre-atlantique, développe-t-il. Puisque le département que je préside participe au financement de cette course, il est important qu’il y ait de vraies retombées économiques. C’est un placement d’argent public et donc il faut qu’il y ait des retombées pour les Vendéens en termes d’emplois. C’est ce miracle vendéen que je veux promouvoir à travers cette épreuve."
Un forum entre entreprises françaises et américaines est organisé en marge de la course.
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