Vendée Globe 2024 : "Ça fait du bien d'être enfin en mer", confie Samantha Davies
"Ça fait du bien d'être enfin en mer après trois semaines de folie aux Sables d'Olonne", confie Samantha Davies, dimanche 10 novembre, sur franceinfo. À 50 ans, la skipper britannique d'Initiatives-Cœur participe à son quatrième Vendée Globe. Elle revient sur le départ "magnifique" et "un peu frustrant", donné ce dimanche à 13h02, lors duquel le public était au rendez-vous, mais pas le vent.
franceinfo : Comment s'est passé pour vous ce départ très particulier, avec beaucoup de monde, mais très peu de vent ?
Samantha Davies : C'était magnifique. Comme la mer était belle, il y avait beaucoup de monde qui a pu sortir avec plein de bateaux. Mais oui, pas de vent. C'était un peu frustrant pour nous d'être vraiment arrêtés. Juste après le départ, on n'avançait plus du tout. Mais en même temps, ça a permis aux gens de nous voir plus longtemps. Maintenant nos Imoca avancent super vite, donc parfois, quand on prend le départ, c'est dur de nous suivre. Mais là ce n'était pas du tout le cas, donc on a pu profiter d'avoir du monde autour de nous toute l'après-midi. Comme chaque départ de tour du monde, il y a beaucoup d'émotions. Beaucoup d'excitation, un petit peu d'angoisse. C'est une journée assez difficile, mais ça fait des super souvenirs et énormément d'énergie positive de la foule, c'était vraiment chouette et je garde ça pour la suite.
Le vent va forcir progressivement, à quoi vous attendez-vous dans les prochaines heures ?
Il a déjà forci, actuellement je suis à seize nœuds avec treize nœuds de vent. Il y a des bateaux de chaque côté et les étoiles. Donc c'est plutôt une nuit très sympa, après une après-midi assez compliquée : puisque le vent était très faible, il fallait faire des zigzags parce que le cap Finistère était pile dans l'axe du vent. Il a fallu qu'on tire des bords, et qu'on ait un peu de stratégie. Je ne suis pas sûre d'avoir tout super bien fait, mais ça va, la route est très longue encore.
Comment va se passer cette première nuit, on sait que le sommeil est un facteur primordial sur une course comme celle-ci ?
Le sommeil est difficile oui. Là ça va être un peu compliqué parce que, comme je l'ai dit, il y a des bateaux tout autour, on est 40 bateaux et on est assez proche encore, donc ça va être des mini-siestes cette nuit pour pas prendre de risques de collision et aussi parce qu'il faut manœuvrer. Il faut empanner, trouver la route optimale pour le cap Finisterre. Donc beaucoup de manœuvres, pas beaucoup de sommeil, mais la route est longue et je pense que dans les jours à venir, je vais pouvoir rattraper cette nuit avec plein de siestes.
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