Vendée Globe 2024 : "On va se retrouver en plein-dedans !"... Les skippeurs pris dans la dépression creusent l'écart avec le reste de la flotte

Les neuf premiers au classement, pris dans une dépression qui leur permet d'atteindre de grandes vitesses, ont creusé un écart important avec le reste de la course, mercredi.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le skippeur Sam Goodchild (Vulnerable) lors d'une session d'entraînement avant le Vendée Globe, le 27 septembre 2024. (PIERRE BOURAS / AFP)

L'écart se creuse en tête du Vendée du Globe. Alors que la flotte traverse l'Atlantique en diagonale pour rejoindre le Cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), mercredi 27 novembre, le premier tiers se détache du reste grâce à une dépression qui lui permet d'atteindre des vitesses considérables. "La dépression qui nous accompagne semble se concentrer. Certains ne vont pas réussir à rester sur son dos alors que de notre côté, on va se retrouver en plein dedans !", dévoile Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), troisième au classement au pointage de 7 heures, à 60 milles nautiques (nm) du leader, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance).

Les neuf premiers se tiennent en moins de 250 nm, alors que la dixième, Samantha Davies (Initiatives-Coeur), est reléguée à 414 nm, et le 20e, Arnaud Boissières (La Mie Câline), pointé à 1421 nm, ouvre la voie d'un troisième groupe. "Contrairement aux bateaux de devant qui sont en avant de la dépression, nous, on se trouve juste derrière. On subit donc un peu ses affres mais on avance", a commenté Louis Burton (Bureau Vallée), 18e à 914 nm.

Une avance conséquente qui reste même de s'accentuer. Déjà parce que l'anticyclone de Sainte-Hélène va s'installer dans la zone, ralentissant les poursuivants. Mais également parce que la Direction de course a choisi de réduire la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA), la couronne imaginaire dessinée autour du continent Antarctique interdite aux skippeurs pour leur sécurité. "Ce changement va nous permettre de bien entamer l’océan Indien mais aussi raccourcir un peu la route théorique", analyse Sébastien Simon.

Reste que le peloton de tête de neuf skippeurs doit aussi composer avec la vitesse, recherchée mais aussi difficile à gérer pour les skippeurs. "Je suis dans le bon wagon et en un seul morceau donc c'est l'essentiel", se félicite le septième Sam Goodchild (Vulnerable). "J'essaie vraiment de naviguer toujours avec la même intensité, avec une vitesse moyenne assez stable et une trajectoire tendue, parce que c'est ça qui est intéressant sur la durée pour préserver le matériel et pas faire de bêtises et instaurer un peu une routine de fonctionnement. C'est sûr que ça fait maintenant quelques jours qu'on est à plus de 20 noeuds tout le temps !", conclut Paul Meilhat (Biotherm), qui ferme la marche du groupe de tête à la 9e place (249 nm).

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