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Vendée Globe : Alex Thomson leader dans l'alizé après la tempête

Après la dépression tropicale Thêta, les leaders du Vendée Globe avancent doucement vers les alizés, ces vents de nord-est qui assurent une descente rapide vers le cap de Bonne-Espérance. Alex Thomson (Hugo Boss) mène la flotte devant Jean Le Cam (Yes We Cam !) et Benjamin Dutreux (Omia - Water Family).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (PIERRE BOURAS / DPPI MEDIA)

Après la tempête, l'alizé ! Avec le Britannique Alex Thomson en tête, suivi par Jean Le Cam, les skippers à l'avant du Vendée Globe profitent dimanche du vent qui les pousse vers le Sud. Lors d'une nuit bien plus calme que les précédentes, grâce à une météo plus clémente, Alex Thomson (Hugo Boss) a doublé Jean Le Cam (Yes We Cam !) avant d'aborder les alizés, ces vents de nord-est qui assurent une descente rapide vers les Amériques.

Jean Le Cam moins à l'avantage sur un bateau vieillissant

Cette nouvelle donne météorologique devrait surtout être favorable au navigateur britannique de 46 ans, dont le bateau de dernière génération est équipé de foils qui lui permettent de "voler" au-dessus de l'eau. Avec une embarcation vieille de treize ans, Jean Le Cam (61 ans) sera moins à l'avantage que ses concurrents à bord de foilers, qui sont au nombre de huit alignés dans cette neuvième édition de la course autour du monde en solitaire et sans escale.

Pas de quoi plomber le moral du sexagénaire, jamais avare d'un bon mot : "La mer est plate, le bateau glisse comme une goutte d'eau sur une toile cirée. Le ciel est étoilé. Quand on éclaire le spi avec la lampe torche, c'est beau ! Ca fait du bien ce calme dans ce monde de brutes." Une impression partagée par Benjamin Dutreux (Omia - Water Family), troisième après une semaine de course pour sa première participation au Vendée Globe : "Depuis le départ, c'est la première journée avec un peu de temps pour moi."

"Une nuit comme celle-là vaut tous les efforts"

Pour l'Allemand Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco), 12e et situé dans le peloton de poursuivants qui s'étire de la 3e place jusqu'à la 16e, "une soirée comme celle d'hier, une nuit comme celle-là, ça vaut tous les efforts de cette première semaine de course".

Les skippers à l'avant de la course ont parcouru plus de 4 300 km et font route en direction du Cap-Vert où les vents pourraient mollir et rendre plus difficile leur avancée. Ils bénéficient d'un climat doux qui leur permet de souffler avant les prochaines échéances, comme c'est le cas du 7e, le Français Charlie Dalin (Apivia): "Les deux dernières nuits ont été agréables, à la bonne température. On va commencer à souffrir de la chaleur dans une ou deux nuits. Ca fait du bien de naviguer dans l'alizé."

A terre, Jérémie Beyou (Charal) attendait la décision technique de ses équipes au sujet d'un éventuel retour en mer après son arrivée aux Sables d'Olonne samedi à la mi-journée. Victime de sévères avaries après avoir percuté un ofni (objet flottant non identifié) mercredi, le skipper a été contraint de faire demi-tour et a jusqu'au 18 novembre 14h20 pour repartir, comme le prévoit le règlement. Celui qui était le grand favori au moment du départ de la course s'était donné 24 heures pour décider si l'aventure pouvait reprendre.

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